• Hier, Claire ROIG nous faisait l'honneur de nous accorder une interview. La dernière question consistait en un exercice de style…

    9 - Et maintenant, un petit exercice de style… Peux-tu nous composer un texte de ton cru avec pour contrainte, d’utiliser, dans l’ordre, les premiers mots qui te viendront à l’esprit en complétant les 20 syllabes suivantes :

    bi - car - en - con - me - ta - no - ca - ba - ap - se - fa - bi - ma - cre- lu - hi - li - cho - su

    bible-lumière-voie

    Longtemps, la Bible me parut être le Livre par excellence ; car nombreux étaient les gens autour de moi, à la lire, et à l'aimer comme s'il s'agissait d'une personne. Les Chrétiens vous diront que Dieu est Une Personne donc par conséquence, la Bible est Une Personne.

    Je me posais des questions, même trop de questions pour certains.

    La Création (le début de la Genèse) et les Tables de la loi me laissaient sur ma faim. Si les hommes ont intégré en eux la loi, pourquoi tant de misère ? Pourquoi tant de haine ? « Non, on ne me prendra pas à ce petit jeu là !" me disais-je. Notamment au jeu de la culpabilité. C'est trop facile ! »

    Je décidai de prendre un autre chemin, au grand désarroi de certaines personnes désireuses de m'enfermer dans un cadre. « Il s'agit de ma vie ! Et puis, ce ne sont que des balivernes, tout ça ! L'Apocalypse, c'est tous les jours ! »

    J'étais très en colère. Semaine après semaine, je ruminais au fond de moi, fatiguée, éreintée.

    Je me disais : « J'aime la Bible ! J'aime Dieu ! Mais manifestement, ça ne suffit pas, d'aimer ! L'amour ne vaut que si on le met en pratique ! »

    Croire et agir en conscience sont devenus mes leitmotivs. Seulement, aucun n'a le droit de me juger, et d'anéantir la lumière qu'il y a tout au fond de mon être.

    Hiver comme été, je parcours mon chemin, sans crier haut et fort...

    Je ne récite aucune litanie. Car la vie va, vient, s'en va... avec brièveté...

    Seules demeurent les choses matérielles... Et encore, l'homme peut abréger leurs existences !

    rement que des lendemains nouveaux naîtront, quelque part...


    Pour suivre l'actualité de Claire Roig, n'ouliez pas de visiter son blog régulièrement.

    http://enmodeecriture.canalblog.com/
     

    Et pour ceux qui ne l'ont pas encore écoutée, voici l'interview de Claire Roig réalisée par Vera Sayad.
     


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  • Claire_ROIGClaire ROIG écrit depuis l’âge de 10 ans (poésies, fragments de vie…) mais à l’âge de 35 ans, un tournant se produit dans sa vie et elle décide de se consacrer intégralement à l’écriture. Elle se forme alors à l’animation d’ateliers d’écriture, et anime maintenant des ateliers pour adultes autour des thèmes de l’autobiographie et de la fiction.

    Ses deux premiers ouvrages, publiés sur Amazon, ont rencontré de très bonnes critiques.

    Les mains coupées est un récit court (51 pages) qui raconte l’histoire de l’introspection d’une femme face à ses souvenirs et émotions lorsqu’elle apprend la mise en vente de son appartement.

    Le sel et le sucre (38 pages) raconte l’histoire de Liliane, qui a tout quitté et doit faire face à ses vieux fantômes de passé, qui lui apprendront à pardonner aux autres et à elle-même.

     

    1 – Bonjour Claire. Ton écriture est centrée sur l’introspection. Peux-tu nous expliquer si cela a toujours été le cas pour toi, et en quoi l’introspection t’a aidé à comprendre qui tu étais ?

    Mon écriture n'a pas toujours été la même. Je pense qu'elle était plus tournée vers l'extérieur, au commencement. Puis j'ai découvert l'introspection grâce à la psychothérapie psychanalytique, ou malgré elle. L'écriture et la psychothérapie (au sens large du terme) sont des disciplines qui se complètent mais ne se substituent pas l'une à l'autre. La psychanalyse a déteint sur moi, quelque part, et je m'en suis imprégnée que je le veuille ou non. C'est ce travail-là qui m'a aidée à comprendre moi et les autres. Même si pour ces derniers, il reste encore un énorme travail à faire. Et c'est en fréquentant ces autres, des personnes de tout horizon, que je me connaitrai mieux aussi. La psychanalyse reste, à mon sens, très théorique, même si l'on part de ses expériences, qui, elles, sont  pratiques, vécues.

     

    2 – Tu écris depuis l’âge de 10 ans mais tu as décidé de te consacrer à l’écriture qu’à partir de l’âge de 35 ans. Peux-tu nous en dire plus sur cette prise de conscience ?

    J'ai longtemps dévié de mon chemin pour plaire aux autres : la famille, les camarades d'école, les collègues de travail. Et je me suis perdue. Ça devait arriver. J'étais très mal dans ma peau, comme une adolescente ! J'ai réalisé que j'étais, je suis une personne unique et irremplaçable comme chacun d'entre nous. Cela dit, il ne suffit pas de se le dire, il doit y avoir plus qu'une simple prise de conscience. Ça doit devenir viscéral. Une protection pour se prémunir contre les dangers du monde. Chez moi, ce n'est pas gagné. Je dois réapprendre à cultiver cet au-delà de la prise de conscience. Dès lors, on ne peut plus se laisser aller à la dérive au gré des envies de quelques uns (qui ne vous veulent pas que du bien)...

    3 – Les mains coupées et Le sel et le sucre racontent finalement tous les deux l’histoire d’une femme en proie avec ses vieux démons du passé. Y a-t-il une part autobiographique dans ces récits et si tel est le cas, quelle est aussi la part de fiction ?

    La part autobiographique, c'est justement ses vieux démons du passé qui ressurgissent sans crier gare, malgré tout le travail fait dessus en psychothérapie. Le passé et son cortège de souvenirs vrais ou faux sont la trame de mes deux livres, pour le moment. C'est une mise en garde, pour ne pas tomber dans le piège de l'indifférence, et de la haine aussi. Je précise que les souvenirs peuvent être vrais ou faux, dans le sens où la mémoire fait un travail de reconstitution. Et puis il y a les personnes que l'on a connues, que l'on intègre à l'intérieur de soi comme des juges partiaux. Tout ça pour faire un monde à l'intérieur de soi ! Sinon, mes deux livres sont des fictions, car je n'ai pas vécu ces choses là, ni de cette manière là. D'ailleurs j'admire secrètement (ce n'est plus un secret !) Liliane, d'avoir osé partir. J'admire son courage même s'il s'agit là plus d'une fuite que d'un choix réel.

     

    4 – J’imagine que tes ateliers d’écriture sont très riches de rencontres humaines. Qui sont exactement tes « élèves » et que viennent-ils chercher au travers de ces différents ateliers ?

    Les personnes qui viennent à mes ateliers ont plus de 50 ans pour la plupart. Et sont du sexe féminin. Quant à ce qu'elles viennent chercher, je l'ignore. Il faudrait leur poser la question ! Je sais le message que je veux faire passer : l'unicité de chaque vie et de chaque être humain. Et le désir de transmission. Maintenant, c'est à chacune des participantes de s'approprier les ateliers d'écriture pour trouver leur bonheur ! C'est peut-être ça qu'elles viennent chercher : le bonheur, ou alors, un état de bien-être.

    atelier-d-ecriture-creativite
    Ateliers d'écriture ou comment trouver le bon mot ;-)

    5 – Tes titres sont très bien trouvés. Est-ce qu’ils prennent naissance avant l’écriture du récit, pendant l’écriture, ou s’imposent-ils d’eux-mêmes tout naturellement lorsque tu as terminé ton travail ?

    Le titre Les mains coupées s'est imposé à moi dès la fin de la deuxième partie. Cependant pour le second livre, j'ai hésité après en avoir terminé l'écriture. Hésitation entre "Cœurs brisés" et "Le sel et le sucre". J'ai éliminé le premier titre choisi, car après Les mains coupées, il n'était pas question de provoquer un peu plus avec un titre comme "Cœurs brisés". J'ai préféré Le sel et le sucre, à l'évocation plutôt tendre de l'enfance, avec des images percutantes pourtant.

    6 – As-tu des auteurs de prédilection ? Des auteurs dont tu te procurerais les ouvrages presque les yeux fermés ?

    Je n'ai plus d'auteurs de prédilection. Pendant longtemps, ce fut Marguerite Duras et Annie Ernaux, mais actuellement, j'ai besoin d'air pur ! Il y a un auteur que j'ai découvert l'année dernière : Patrice Salsa. Lors d'une rencontre (un repas littéraire), il a offert quelques-uns de ses livres aux personnes présentes. J'ai ainsi découvert son écriture, et je me suis procurée son dernier livre tout récemment. Pour le moment, il est ma référence, ... jusqu'au prochain coup de cœur ! Je suis devenue superbement exigeante en matière de lecture. C'est la raison pour laquelle, me semble-t-il, je ne m'attache pas trop à un unique auteur. Il y a des tas de livres à lire et des auteurs à découvrir ! C'est fabuleux !

     

    7 – Les auteurs indés sont généralement considérés comme des « auteurs indésirables » notamment à cause du fait que de nombreuses publications ne tiennent pas rigueur des règles de base d’orthographe et de syntaxe. Comment vois-tu l’avenir de l’auto-édition et penses-tu que le Label Qualité déjà expérimenté par plusieurs d’entre nous peut être une bonne chose pour faire évoluer les mentalités ? Penses-tu avoir recours à ce label ?

    Ne pas chercher à découvrir des auteurs indés parce qu'ils sont indés, c'est se fermer des portes ! Et se priver de bonnes nourritures ! Certes, il faut apprendre à faire le tri, même parmi les auteurs indés. Quant à l'avenir de l'auto-édition, je n'y pense pas. Pour moi, l'auto-édition n'est pas un but en soi. C'est juste un moyen pour publier ce que j'écris, et me faire connaître auprès d'un lectorat. Néanmoins, si un jour l'auto-édition devient une galère, si l'on ne peut plus publier ce que l'on a écrit, je m'inquiéterais. Ce sera le signe que la démocratie est morte. Plus de liberté de pensée, plus de liberté tout court. Concernant le Label Qualité, si ça peut être une aide, pourquoi pas ?! Il faudrait d'abord savoir quelles aides : pour le lecteur (gage de qualité) ou pour l'auteur (création de liens de solidarité pour la couverture, les corrections des manuscrits, etc.) ?



    Interview de Claire Roig dans le Tremplin des auteurs, par Vera Sayad

    8 – Si tu avais à résumer la littérature en une seule phrase, quelle serait-elle ?

    Libre de lire, libre d'écrire et de penser.

     

    9 - Et maintenant, un petit exercice de style… Peux-tu nous composer un texte de ton cru avec pour contrainte, d’utiliser, dans l’ordre, les premiers mots qui te viendront à l’esprit en complétant les 20 syllabes suivantes :

    Bi - Car - En - Con - Me - Ta - No - Ca - Ba - Ap - Se - Fa - Bi - Ma - Cr - Lu - Hi - Lit - Cho - Su

     

    Vous souhaitez participer également ? Participez vous aussi à ce petit exercice, et envoyez-nous votre texte à auteursindependants@gmail.com

    Les 3 meilleurs textes seront publiés sur notre plateforme, avec un lien direct vers votre site ou ouvrage à promouvoir.

    L’écriture peut être une affaire de gens sérieux qui savent toutefois s’amuser ;-)

    Vous voulez découvrir le texte de Claire ?

    -> Rendez-vous sur la page Les syllabes imposées, selon Claire Roig.

     

    Et avant de la retrouver pour sa participation à cet exercice, je vous invite à découvrir le blog de Claire Roig : http://enmodeecriture.canalblog.com/


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  • ecriture-memoire-d-un-metier

    « Écrire n’a rien à voir avec gagner de l’argent, devenir célèbre, draguer les filles ou se faire des amis. En fin de compte, écrire revient à enrichir la vie de ceux qui liront vos ouvrages, mais aussi à enrichir votre propre vie. C’est se tenir debout, aller mieux, surmonter les difficultés. Et faire qu’on soit heureux ? Oui, faire qu’on soit heureux. »

    Stephen King


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