• C'est une histoire extraordinaire, celle de l'incroyable découverte d'une météorite témoin de la naissance du système solaire dans un vieux carton d'emballage pour esquimaux ! L'auteur de cette découverte est un certain Jean-Jacques Corré, brocanteur à ses heures perdues. En 2001, il achète, à l'Hôtel Drouot, un lot de statuettes africaines. De retour chez lui, il découvre sous celles-ci une vieille serviette de toilette entourant un gros caillou noirâtre qui ne ressemble à rien de connu. Il le range dans un coin, attendant six ans pour le faire expertiser à l'université de Nantes, où il s'entend dire qu'il s'agit d'une météorite. On lui conseille de la montrer au laboratoire de minéralogie et de cosmochimie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, dirigé par François Robert. Quand il s'y rend, à la fin 2008, il est reçu par Brigitte Zanda, responsable de la collection de météorites. "J'ai aussitôt constaté qu'il s'agissait d'une météorite de type chondrite dans un état de conservation exceptionnel. Il a accepté de nous la vendre pour un bon prix. "

     

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    Après diverses analyses, Brigitte Zanda et ses collègues découvrent que cette météorite de 1,3 kilo, baptisée Paris, est unique au monde. "L'astéroïde à qui appartenait cette météorite s'est condensé à partir de la même poussière interstellaire qui a formé le Soleil et les planètes voilà 4,55 milliards d'années", explique François Robert. Bien mieux : Paris ne montre aucune trace d'altération interne provoquée par la présence d'eau lors de sa formation. "C'est la première météorite dont la composition est restée intacte. Elle devrait nous apporter plus d'infos nouvelles", s'enthousiasme Brigitte Zanda.

    Les premières analyses ont montré la présence d'oxygène, de silice, de magnésium, de fer et aussi de carbone sous forme de matière organique. "Des analyses plus poussées nous procureront peut-être de nouvelles informations sur la naissance de la vie sur Terre", souffle la chercheuse. D'ores et déjà, elle a créé un consortium scientifique rassemblant quatre laboratoires français pour passer Paris à la moulinette. Mais Brigitte Zanda s'attend déjà à des demandes du monde entier.


     

    source : http://www.lepoint.fr/sciences

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