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    fallait-pas-l-inviter

     

    Parmi tous les auteurs autoédités que j’ai eu la chance de découvrir, s’il y en a un qui aura cultivé le mystère de son identité bien plus longtemps que les autres, c’est bien lui ! Malheureusement pour celles et ceux qui arrivent à la fin du l’histoire (il aura quand même eu le temps de publier 9 livres), le mystère de la barbe la plus scrutée des auteurs autoédités est désormais révolu…

    Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, « Bienvenue sur Terre » donc, et place au cador de la dérision, l’auteur de l’Aquoibonisme ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie, la malédiction des vampires du crépuscule, comment devenir un brillant écrivain, les mémoires d’Outre-Web, Cinquante nuances de glauque… j’ai nommé Aloysius Chabossot !

     

    Aloysius_Chabossot_barbeBonjour Aloysius. Tout d’abord, une question me brûle les lèvres : pourquoi as-tu décidé d’en finir avec cette barbe légendaire, et surtout, est-ce que tu nous promets d’écrire toujours aussi bien maintenant que le masque est tombé ?

    Hello Charlie ! Tu fais sans doute référence  à la photo qui orne dorénavant ma page auteur d’Amazon…  Mais, pour tout te dire, je ne suis même pas sûr que ce soit vraiment moi…  Quoi qu’il en soit, je dirais que la présence ou l’absence d’une barbe ne change rien à mes (fabuleuses) capacités rédactionnelles.

     

    Sauf erreur de ma part, tu as actuellement 9 ouvrages à ton actif. Quand as-tu commencé à t’autoéditer, pour quelles raisons, et y a-t-il un fil conducteur qui puisse relier tes différents ouvrages entre eux ?

    Écoute, je préfère te faire confiance, car j’ai la flemme de recompter. Grosso modo, c’est ça. J’ai commencé dans l’auto-édition en 2012, après être passé par un éditeur traditionnel (Milan). Pourquoi ? Tout simplement parce que les projets qui ont suivi Comment devenir un brillant écrivain n’ont pas eu de suite chez Milan, ni chez les autres d’ailleurs.  L’auto-édition m’a permis de publier ces projets, de les faire exister (à mes yeux surtout, moins vis-à-vis des lecteurs, mais on ne peut pas tout avoir !)  Mes bouquins n’ont pas vraiment de fil conducteur en commun, si ce n’est la fantaisie, peut-être. Je suis dans l’incapacité d’écrire quelque chose de « sérieux ». Dès que j’essaie, ça bifurque au bout de 3 pages.  Dans la vie je suis pareil. C’est ma façon de décompresser face aux angoisses qui m’assaillent : la météo, la facture d'électricité, la mort, etc.

     

    L’autoédition, en une phrase « Aloysius Chabossot », c’est quoi ?

    L’autoédition, c’est l’autosatisfaction de se voir éditer. Bon, je serais tenté de dire aussi : c’est se démerder tout seul pour tout faire du sol au plafond, mais ce n’est pas la réalité car il existe une communauté très solidaire sur les réseaux sociaux, et on trouve toujours une réponse aux problèmes que l’on rencontre, que ce soit pour le choix d’une couverture, le formatage d’un ePub, ou une recette pour le menu du soir.

     

    Dans tes livres, tu sembles porter un regard assez cynique sur les activités humaines en général. Pourquoi écris-tu ? Qu’est-ce qui te pousse à écrire selon toi ?

    Franchement, qui aujourd’hui pourrait encore porter un regard attendri sur les activités humaines ? Ca me vient tout naturellement, en fait. Sinon, écrire permet d’exister au delà du simple cercle familial et professionnel et donc ouvrir son horizon, je pense que c’est ça qui me motive surtout (ah oui ! Et aussi : devenir riche).

     

    Pratiquement tous les auteurs ont un métier en parallèle à leur activité d’écriture. En quoi ta vie de tous les jours t’aide-t-elle dans ton travail d’auteur, ou au contraire en quoi y constitue-t-elle un obstacle ? Je prends le risque d’ouvrir un long débat : le monde actuel est-il fait pour ceux qui ont l’écriture qui bouillonne au fond des tripes ?

    J’ai un métier en parallèle (comme 99% des gens qui écrivent, d’ailleurs) mais comme je suis journaliste, il se trouve que j’écris aussi pendant mon travail. Et puis je me couche très tard, donc le temps n’est pas un obstacle. Non, le vrai obstacle, c’est la flemme. Je peux passer plusieurs années sans écrire une ligne. Et puis un jour, l’envie revient, je ne contrôle pas. Donc, pour reprendre ton expression, ça ne bouillonne pas vraiment au fond des tripes. Tant mieux, d’ailleurs, car la graphomanie ne donne que rarement de bons résultats !

     

    Quels sont tes auteurs de prédilection ? Quelles lectures ont nourri ta personnalité avant que tu te mettes à écrire à ton tour ?

    J’ai été un très gros lecteur de fiction pendant longtemps. Aujourd’hui, je n’en lis quasiment plus, je préfère les essais, les bio, les documents. En fait, je n’arrive plus à adhérer au « pacte de lecture » qu’impose la fiction.  Je précise que ce n’est pas une posture. Je n’y peux rien !

    Cela dit, j’ai encore et toujours des auteurs de prédilections, sur lesquels je reviens régulièrement, en mode dégustation : quelques pages, quelques chapitres. En général, ils n’ont pas côtoyé le classement de l’express depuis un certain temps : Cervantès, Félix Fénéon (les nouvelles en trois lignes), Arthur de Gobineau (dont la longue nouvelle “Mademoiselle Irnois” est un des chefs d’œuvre du XIX siècle), Jean de la Ville de Mirmont (les dimanches de Jean Dézert), Emmanuel Bove, Vladimir Nabokov, JL Borgès, et j’en passe. En contemporain, j’aime beaucoup Houellebecq, même si ses romans les plus intéressants sont les deux premiers.  Beaucoup de gens (essentiellement ceux qui ne l’ont pas lu, en fait) le classent parmi les pornographes. Ce que je retiens pour ma part est son humour, assez désespéré.

    En fait, mes  lectures n’ont pas vraiment influencé ce que j’écris, sauf peut-être pour L’aquoiboniste qui est ce que j’ai fait de plus personnel (C’est sans doute pour ça que ça n’intéresse que très peu de monde. Mais ce n’est pas grave, je suis très content de l’avoir écrit, ne serait-ce que pour ceux qui l’ont apprécié !)

     

    aloysius-chabossot-le-vraiQuels sont les sujets,  situations et personnages qui t'inspirent le plus ?

    L'inadaptation, l’incompréhension, la solitude, la rédemption. Bon, dit comme ça, tout ça n’a pas l’air très fun, vu que j’écris essentiellement des textes à visée humoristiques. Mais en fait, ce sont des thèmes qui se prêtent très bien à un traitement humoristique.

     

    Quel livre de ton cru conseillerais-tu à un lecteur qui souhaite te découvrir ?

    50 nuisances de Glauquepuisqu’il fait référence à quelque chose que tout le monde a au moins vaguement entendu parler (le roman coquinou 50 nuances de Grey), mais qui part dans une tout autre direction ; ou le petit dernier Fallait pas l’inviter, qui est assez trépidant. Les deux ont un point commun : c’est une femme qui raconte l’histoire. J’aime bien me transformer en femme pour écrire !

     

    Si cela n'est pas indiscret et que cela ne te semble pas prématuré d'en parler, quels sont tes autres projets en cours ou futurs ?

    Pour le moment, rien, d’autant que Fallait pas l’inviter est disponible depuis quelques jours seulement. En fait, tout dépend du succès rencontré avec ce roman. S’il marche bien, c’est plus motivant de se remettre au travail. Sinon, ça attendra, je ne suis pas pressé !

     

    Pour finir, tu nous offres un petit exercice de style ? Tu nous racontes ton réveil de ce matin ?

    Je vais te décevoir : je ne sais pas faire ça ! J’ai participé une fois à un atelier d’écriture, et ça a été la catastrophe, car je n’arrivais pas à me mettre dans le bain ! J’espère que tu ne m’en veux pas trop !? :-)

     

     

    Retrouvez Aloysius Chabossot sur Amazon :
    www.amazon.fr/Aloysius-Chabossot/e/B004MQPX32/

    Ou sur son blog personnel :
    http://comment-ecrire-un-roman.eklablog.net/

    Aloysius se dévoile : « le Tremplin des auteurs », de Vera Sayad…
    https://www.youtube.com/watch?v=c2zYMT6Vbrc

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