• Amanda-Castello-collage-voyage

    1. Bonjour Amanda. Tu as un parcours très riche. Tu es titulaire d’une licence en droit, d’un DES en Sciences politiques, tu as suivi une formation en EFT (Emotional Freedom Techniques), tu es fondatrice de l’Association Paulo Parra pour la Recherche sur la Fin de Vie, tu es conférencière, tu donnes des cours de communication, développement personnel, soins palliatifs et deuil, techniques de relaxation et visualisation, tu es une femme engagée dans la défense des droits de l’Homme en Amérique latine, tu parles 5 langues, tu es une grande voyageuse qui ne cesse de t’enrichir de la diversité humaine, tu es passionnée de littérature… Quel est le point commun entre toutes ces différentes actions ? Qui es-tu et quelle est ta philosophie de la vie ?

    Il n'est pas facile de répondre à une telle question sans risquer de donner l’impression d’avoir un ego démesuré ou, a contrario, de réduire arbitrairement ses propres compétences et qualités. Avec le cumul des années, il est quasi inévitable d’afficher une longue liste de formations et d'activités. Le fil conducteur qui les relie est probablement mon profond intérêt pour l'Autre avec un A majuscule. Ce fil rouge est tissé par le sens de la justice qui m'a poussée à faire des choix, à vivre des expériences souvent hors du commun. Très jeune, je me suis lancée au secours des plus faibles, des pauvres, des animaux… puis cet engagement est devenu beaucoup plus sérieux et structuré au fil des ans. Mon idéal s’est concrétisé dans la défense et la promotion des Droits Humains en Amérique Latine où j'ai vécu pendant de nombreuses années. Des expériences difficiles mais terriblement enrichissantes. Elles marquent de leur empreinte aujourd'hui nombre de mes écrits.

     

    2. Tu es l’auteure de plusieurs livres. Quand as-tu commencé à écrire, pour quelles raisons, et quelles sont ces différents livres ?

    Pendant des années mon activité solidaire ne m’a pas permis de me dédier à l’écriture. J'écrivais plutôt des rapports sur les Droits de l'Homme, des études, des réflexions sur les situations économiques, politiques, sociales... J'ai beaucoup travaillé aussi sur la situation des femmes, des enfants, des peuples indigènes, etc.

    Ecrire me passionnait depuis toujours. Autant je n’ai jamais eu de prix en mathématique, autant j’ai raflé tous les prix de français tout au long de ma scolarité ! Je lisais  dès que je pouvais, même en cachette au lieu de dormir. Très jeune, je dévorais la littérature russe et latino-américaine. 

    Mes débuts littéraires – si ce n’est pas un trop grand mot –  remontent aux années 90 avec ma participation à des concours de nouvelles, récompensés par des prix en France et en Italie. Je situerais le début de ce travail, de façon plus constante, avec la maladie de mon mari. À  l’époque, j’ai dû interrompre beaucoup de mes activités pour m'occuper de lui, dédiant tout mon temps à le soigner dans l'espoir de le sauver. C'est alors que je me suis mise à travailler l’écriture tout en étant à ses côtés. J'ai commencé avec un livre sur le Brésil qui n'est toujours pas fini : «  Le Cristal de Iemanjá ». Une nouvelle, qui est extraite d’une partie de ce livre, a été publiée dans le recueil « Les Amours Impossibles des Femmes qui ont changé le Monde ». La nouvelle a reçu le Prix Jacques Chabanes de l'Académie Arts-Sciences-Lettres. Je n'ai pas pu continuer la rédaction de ce livre car cela me demandait beaucoup trop de temps et la maladie de mon mari s'aggravant, je me suis donc contentée d’écrire des nouvelles. « Un ‘Alien’ nommé Docteur Crabe » a été écrit dans la clinique, la nuit, dans la chambre que j'occupais avec mon époux. C'était pour un concours de lettres. Et la lettre s'est appelée « Lettre au Docteur Crabe ». Docteur Crabe était l’appellation que mon mari et moi avions donnée à son cancer pour en parler en public et ne pas utiliser le terme cancer ou tumeur quand nous ne souhaitions pas que les autres comprennent le sujet de notre conversation. « Lettre au Docteur Crabe » a gagné le concours et le livre ensuite a été préfacé par le fondateur du mouvement des Soins palliatifs en Italie, le professeur Vittorio Ventafridda.

    Après la mort de mon mari,  il m’a fallu du temps pour émerger du tsunami que son départ avait provoqué. J'ai repris ensuite l'activité littéraire en parallèle avec mon travail de formation du personnel soignant en accompagnement à la fin de la vie et en soins palliatifs, mon activité de bénévolat pour l'Association que j'ai fondée et mon travail professionnel de soutien aux personnes qui viennent régulièrement demander de l'aide.

    Je partage mon temps entre la France et l'Italie. Ayant des activités dans les deux pays, je travaille indifféremment dans les deux langues. J'ai donc des livres publiés  des deux côtés de la frontière. Certains sont écrits directement en français, d'autres en italien. En général, je m'auto-traduis et je fais vérifier mes traductions par des personnes compétentes.

     

    Mes livres en français :

    « Les Amours Impossibles des Femmes qui ont changé le Monde »

     

    « Le Mystère du Palais Farnèse »

     

    « Le Voyage Initiatique d'Elena - Une Rencontre au-delà du Temps et des Mondes »

     

    « Dormez ! Retrouvez votre sommeil d'enfant: Secrets, exercices, remèdes naturels et efficaces »

     

     « Padi et l'aventure de la vie »  

    http://www.amandacastello.com/livre-Padi.html

    https://www.facebook.com/pages/Padi-et-laventure-de-la-vie/253862134695922

    D'autres sont en italien et non pas encore été traduits en français.
    D'autres encore sont… dans le tiroir.
    Quand on est dans une activité de soutien à la personne en souffrance, il est très difficile  de se consacrer régulièrement à l’écriture comme je le souhaiterais. J’envie les auteurs/es qui déclarent travailler X heures par jour !

     

    3. Quel lien existe-t-il, pour toi, entre le besoin d’écrire des livres, et la conscience du caractère éphémère de la vie ?

    J'aimerais pouvoir dire, comme certains auteurs, « tous les matins j'écris » ou « tous les soirs à partir de 22 heures je m’assieds à mon bureau et je me plonge dans mon manuscrit ». Pour moi, c'est impossible. Le type de vie que j'ai ne me le permet pas. Pourtant ce besoin d'écrire est viscéral. Quand on travaille, comme moi, sur la fin de la vie, on donne plus de valeur à chaque instant qui passe et plus précisément on possède une profonde conscience du caractère éphémère de la vie. Le besoin de ce que l’on considère important est donc encore plus pressant. Mais pas dans le sens où le temps passe et qu’il faut laisser un message à l'humanité. Non. Ce serait une grande prétention qui n'est pas la mienne. Mais se poser la question : qu'est-ce que j'ai à dire ? qu'est-ce que j'ai reçu et qu’il est utile de transmettre ? est-ce que cela est une des raisons pour lesquelles je suis ici ? Si c'est le cas, alors je dois écrire.

     

    4. Est-ce que tes livres te permettent d’aborder d’autres thèmes que tu n’as pas l’occasion aborder en tant que conférencière, ou au contraire, sont-ils des compléments à tes interventions ?

    Voici une excellente question.

    Bien sûr, quand je parle des thèmes qui sont les miens : l’accompagnement à la fin de la vie, le respect de la personne en deuil, les enfants en deuil etc. tous ces thèmes,  mon idéal, ma philosophie de la vie et mon écriture. sont objet aussi bien de mes cours, de mes conférences et donc de certains de mes écrits. Par exemple, j’ai écrit un livre pour les jeunes, de 6 à 15 ans, « Padi et l'aventure de la vie » pour répondre à des besoins ressentis chez les enfants, les familles, les enseignants, les soignants.

    Il y a forcément une interaction entre ma propre formation, mon expérience, mes centres d'intérêts et mon activité principale.

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    Un autre exemple significatif est « Le Voyage Initiatique d'Elena. Une Rencontre au-delà du Temps et des Mondes ». C'est un livre auquel je tiens beaucoup. Pour moi, il est comme un enfant porté longtemps en gestation. Il est le fruit de toute une vie, d'expériences, de partage avec le monde du chamanisme en Amérique Latine où j'ai beaucoup appris. J'ai essayé de transmettre dans ce livre très spécial, de nombreuses expériences, croyances, un vécu, tout un patrimoine qui va justement bien « au-delà du temps et de l'espace ». Au début, j’ai hésité. Que faire ? Écrire un essai sur ce qui se passe après la mort physique ? Cela n’aurait intéressé que les spécialistes, des lecteurs préparés ayant déjà une connaissance du sujet ou des personnes en quête d'informations sur la question. Or, je voulais toucher un large public, transmettre à de grands adolescents et à des adultes tout ce que j'avais découvert, appris, expérimenté. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi de le faire sous la forme d'un roman. On y trouve, bien sûr, des parties qui, comme le nom l'indique, sont romancées et permettent de classer ce livre dans la catégorie des ouvrages « fantaisie », mais la limite entre la dimension de l’imaginaire et une certaine forme de réalité est souvent mal définie et peut laisser place à des interprétations personnelles, comme cela s'est vérifié dans de nombreux commentaires des lecteurs et des lectrices.

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    Un autre livre comme « Le Mystère du Palais Farnèse » est également un livre qui mêle la réalité et l'imaginaire. La réalité, c'est un projet de solidarité concernant le développement dans une région italienne de défibrillateurs semi-automatiques pour sauver des vies, celles de personnes dont le cœur en fibrillation conduit à une mort subite sans l’intervention immédiate de cet appareil. Je me suis beaucoup impliquée dans ce projet, en tant que bénévole, afin de promouvoir ce projet, en Italie d’abord, puis au niveau de la communauté européenne. La réalité se manifeste avec l’exposition de l’artiste italien, Getty Bisagni, qui a passé 20 ans de sa vie en France. Ce vieux monsieur est un très grand peintre contemporain et un ami de longue date. Je l’ai impliqué dans ce projet de solidarité, car lui-même ayant réchappé à de graves problèmes cardiaques était très sensible à l’argument. La réalité s’appuie donc sur cette exposition avec des œuvres très engagées au niveau social et qui me touchent beaucoup. L'imaginaire c'est ce qui se passe à l'intérieur du Palais Farnèse : des œuvres qui interviennent, agissent, animées d’une vie propre, provoquant stupeur, angoisse et moult interrogations. Encore une fois, l'influence de l'Amérique Latine, du chamanisme, de la magie se glisse entre les pages pour associer la réalité à l'imaginaire.

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    « Les Amours Impossibles des Femmes qui ont changé le Monde » est un recueil de sept nouvelles, sept histoires, celles de sept femmes de continents divers, dans sept pays différents et à sept époques distinctes. Toutes ces femmes ont existé ou existent encore. Une façon pour moi de rendre hommage à des héroïnes anonymes dont le nom ne figure pas au Guinness des Records ou dans les livres d'Histoire. Elles ont vécu des aventures dramatiques, violentes, puissantes, douloureuses et pourtant pleines d'amour et d'espoir. Chacun de ces récits pourrait devenir un livre en soi. L'un des critiques littéraires, lors d’une présentation de cet ouvrage, m’en a d'ailleurs fait  la remarque. Il n'est pas dit qu'un jour je ne reprenne ces histoires, une à une, pour les transformer en sept livres...

    Les amours Impossibles des femmes_ quarta

     

    « Dormez ! Retrouvez votre sommeil d'enfant: Secrets, exercices, remèdes naturels et efficaces ».

    Il ne s’agit pas d’un livre de « recettes » mais d’une méthode pour améliorer nos nuits et en conséquence, notre vie. Les nuits sont aussi importantes que les jours et constituent une partie essentielle de notre équilibre. Le sommeil est la moitié de la santé, dit un proverbe. Combien de personnes voient leur santé fragilisée à cause d’un manque de sommeil, d’une mauvaise qualité de celui-ci. Pire, combien sont-elles à souffrir d’insomnie? Aidant de nombreuses personnes affectées par des troubles du sommeil, de l’anxiété et par d’autres problèmes liés au stress, je tiens des consultations et des formations.


    Cet e-book est le résultat de mon expérience. Chaque chapitre développe un thème spécifique. Les sujets ont été choisis avec attention et placés selon un ordre qui permet au lecteur de contrôler facilement l’évolution de son amélioration. L’approche didactique de cette formation, soigneusement étudiée, facilite l’apprentissage et les progrès. La méthode comprend des exercices, des remèdes naturels et efficaces pour bien dormir Elle fournit aussi des liens et des programmes à télécharger gratuitement… Ce livre est enrichi de photos, d’illustrations et de reproductions de tableaux. Il n’existe qu’en version e-book.
     

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    [Interview à suivre !] 


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  • couverture ALE update 1.1

    1) Bonjour Sophie. Tu es l’auteure de ALE 2100, un roman d’anticipation de 650 pages, désormais publié chez Nats Éditions en deux volets ALE 2100 – Update 1.1 et ALE 2100 – Update 1.2. Comment est né ce projet et quels sont les thèmes abordés ?

    Bonjour Charlie. Merci d’offrir à ALE 2100 l’opportunité d’être découvert. Ce projet est né en 2009 après le visionnage d’un reportage évoquant la disparition « probable » des ours polaires à très court terme. J’ai eu la chance de beaucoup voyager et même si je n’ai jamais mis les pieds sur la banquise, j’ai du mal à envisager un monde sans ses ours blancs, sans tout ce qui fait de ce monde une planète unique. Je me suis longuement posé la question : que puis-je faire pour changer les choses ? Je crois que les mots montrer et partager ont explosé dans ma tête. J’ai donc construit un « concept », une histoire, déclinable sur plusieurs supports (roman, BD, TV, jeux), dont l’objectif est d’emmener les gens en voyage pour y affronter le futur, le résultat de leurs actions, ce futur que verront les enfants qui naissent aujourd’hui en Europe. N’ayant pas les moyens de produire une série TV et un jeu vidéo, j’ai démarré par l’écriture du roman. ALE, c’est l’acronyme d’Alternative Life Experience. Dans le roman, j’utilise une simulation virtuelle de la Terre comme machine à voyager dans le temps. Les héros s’y connectent et effectuent un tour du monde pour expérimenter une sélection des problématiques actuelles et futures comme la déforestation, le manque d’eau, la montée des eaux, le manque de travail, la vente d’organe, la surpopulation, etc. Le but du jeu est d’y survivre ! Le but du roman était de provoquer une prise de conscience à la jeune génération (16-30 ans) mais je suis surprise de voir que l’histoire attire des personnes de tout âge.

    Après une phase d’auto-publication, Nats Edition a rejoint la communauté d’ALE. Nous avons conclu un partenariat et proposons la même histoire en deux volumes papier avec en bonus un « décryptage » du roman.

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    2) La couverture de la version intégrale mentionne qu’il s’agit d’un « tome 1 ». Dans quel projet de série s’inscrit ALE 2100 ? Y aura-t-il un tome 2, puis un 3, un 4… et peut-être même jusqu’à un tome 7, comme Harry Potter ? Est-ce que tu as déjà commencé l’écriture du deuxième tome ?

    Dans le projet « littéraire » du concept, ALE devrait s’étendre sur 3 tomes. Le deuxième est en stand-by pour le moment, les évènements violents de 2014 et 2015 ont chamboulé mes plans et mes émotions, j’en ai arrêté la rédaction temporairement. Il faut savoir que le premier tome m’a demandé 4 années de recherches et d’écriture, donc je prends le temps dont j’ai besoin. Le dernier tome est à l’état d’idée, je ne devrais pas en être l’auteur ;-)

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    3) Sur ta page d’auteur sur Amazon, on peut lire « je ne suis ni écrivain, ni scénariste, pas plus scientifique ou philosophe, juste une citoyenne qui passe inaperçue dans le décor », et cette définition m’a interpelé. Un écrivain, c’est quoi pour toi ? Est-ce que ce ne serait pas un citoyen qui chercherait, d’une certaine manière, à avoir un peu plus d’influence sur « le décor », justement ?

    Arf ! Oui, Charlie, mais dans mon esprit, c’est avant tout une personne qui maitrise la langue et possède un  minimum de culture littéraire. Ce n’est pas mon cas. Je suis nulle en français, zéro pointé de toute ma scolarité. Quant à la culture littéraire, mon livre est classé en SF, pourtant je n’ai jamais lu Barjavel, Asimov ou Herbert. Enfin, je crois qu’un écrivain s’inscrit dans le temps. Pour ma part, je n’ai pas l’intention d’écrire autre chose que la fin d’ALE. Je travaille plutôt sur les développements du concept. J’ai lancé une campagne de tee-shirts à la demande, je travaille sur un bijou avec une créatrice, Nats Edition envisage de décliner l’histoire en BD et je suis en contact avec des sociétés pour développer des jeux de cartes et des jeux de plateau. Je ne pense pas faire erreur en disant que je ne suis pas écrivain, mais au fond cela n’a pas beaucoup d’importance à mes yeux. Comme je le répète souvent aux lecteurs, je ne souhaite pas qu’ils s’attachent au livre. Qu’ils le donnent, qu’ils l’abandonnent sur un banc, dans un train, dans une boite à livres. Seul le message compte. Quant à moi, je ne suis qu’une citoyenne du monde qui change de casquette selon les besoins.

     

    4) Quel regard portes-tu sur le monde d’aujourd’hui ? Notre futur te fait-il peur, ou rêver ?

    Mon regard est resté très pessimiste, au point que je ne suis pas certaine que les gens qui ont des enfants aujourd’hui prennent conscience de ce qu’ils sont en train de leur offrir. J’ai quitté la Belgique pour la France depuis peu et je rencontre de nombreuses initiatives citoyennes, un monde associatif solide et varié et je me rends compte qu’une espèce de monde parallèle est en train de se développer à côté de celui occupé par les politiciens, les lobbyistes, les grands compagnies, les banquiers. Je regarde ce changement avec de grands yeux et le cœur battant, et l’espoir renaît, je crois.

     

    5) Le livre numérique n’est qu’au tout début de son développement. Penses-tu qu’il marquera à terme la fin du livre papier ?

    Non, du tout. Je n’aime pas les extrêmes, j’aime l’équilibre, et le papier et le numérique vont très bien ensemble ; ce n’est pas l’un contre l’autre, c’est l’un avec l’autre. Je lis les romans sur liseuse et tablette, c’est tellement plus pratique. Par contre, j’aime tourner les pages d’un beau livre de photos, d’une BD, d’un magazine. En plus, si on regarde sur le très long terme, il y a le problème des ressources (minerais et énergie) : une tablette ne pousse pas, un arbre oui.

     

    6) Et enfin, pourquoi as-tu décidé d’autoéditer ton livre, et comment vois-tu l’avenir de l’autoédition ?

    J’ai commencé par poster mes chapitres sur un site communautaire au fur et à mesure qu’ils s’écrivaient. Comme mon histoire semblait plaire et tenir debout, j’ai envoyé des manuscrits à quelques grandes maisons d’édition. Le délai moyen d’attente pour une réponse est de trois mois. Je savais que j’avais peu de chance : je suis une inconnue, j’ai un roman de 650 pages pour « premier roman » et, cerise sur le gâteau, il est écrit en français moderne - il pique aux yeux des puristes. J’avais choisi des grandes maisons, car je cherchais le tremplin pour développer le reste du concept. En attendant leur réponse donc, j’ai travaillé sur une stratégie parallèle. Trois mois plus tard, avec seulement la moitié des réponses, dont toutes étaient négatives, je l’ai mise en application et suis devenue un auteur autoédité. Cela m’a demandé de tout prendre en charge, d’apprendre plusieurs métiers, d’être attentive et créative tous les jours. Cela m’a aussi permis d’échanger sur le Net et de découvrir la générosité des auteurs indépendants. Il y en a toujours un prêt à partager son expérience, à te guider, te conseiller. Tu trouves sur internet une flopée de tutos, d’articles gratuits qui vont de l’écriture à la vente de ton roman. Il n’y a plus qu’à piocher.

    Tu me demandes mon avis sur l’avenir de l’autoédition. L’humain est un être très créatif, Charlie. Il y a plus de 7 milliards de personnes qui ont des choses à raconter, à montrer, à partager. On va en prendre pleins les neurones !

    les 7 octobre 2013 B
    Modélisation des personnages principaux de ALE 2100
    par Sophie G. Winner, avec Daz Studio 3D.
     

    Retrouvez Sophie G. WINNER sur Amazon :
    http://www.amazon.fr/Sophie-G.Winner/e/B00NMNDLIK

    Ou sur le site :
    http://www.ale2100.com/

    Page Facebook Auteur :
    https://www.facebook.com/people/Sophie-G-Winner/100007585786584
               

    Compte Twitter :
    https://twitter.com/sophiegwinner


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  • Alice Quinn fait partie des incroyables « phénomènes » de l’autoédition : son roman Un palace en enfer, publié en janvier 2013 sur KDP d’Amazon, a remporté un tel succès que l'éditeur Michel Lafon, qui observe de très près ce qui émerge des livres autoédités, a intégré ce titre à son catalogue depuis janvier 2015.

    En attendant la parution du deuxième volet des aventures de Rosie Maldonne (Reine de la planque, octobre 2015), Alice, qui s’apprête à fêter la parution de la version anglaise d’un Palace en enfer (Queen of the trailer park, version Kindle en mai, version papier en juin), a accepté de répondre à notre interview pour nous en apprendre un peu plus sur elle et sur cette série pétillante d’énergie et d’humour.

     

    1) Bonjour Alice. Quand j’étais petit, je dépensais tout mon argent de poche pour m’acheter ces livres de la série Alice, de la Bibliothèque Verte et écrits par Caroline Quine. Quel est le véritable lien qui relie cette série à ton nom d’auteur ?

    Bonjour Charlie,

    Et merci pour cette invitation sur ton site. 

    Tu as tapé dans le mille, bien sûr. Même si ma Rosie Maldonne est à l’opposé de Alice détective, puisque le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas une gosse de riche élevée dans le luxe, néanmoins, c’est vers Alice détective que je me suis tournée pour choisir mon nom de plume. J’aimais cette énergie, ce glamour, qu’il y avait dans les Alice détective. Pour une petite fille de ma génération, elle représentait l’indépendance, le courage, la liberté de mouvement, les aventures incroyables, les voyages à travers le monde. Et elle conduisait les voitures de sport ! Une vie d’évasion. J’ai donc marié Alice comme prénom avec le nom de l’auteur, Quinn. J’ai appris récemment, que l’auteur des Alice détective était en fait un collectif d’auteur, ce qui rajoute au mystère.

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    2) J’ai lu un article il n’y a pas longtemps, qui disait qu’un romancier écrivait en moyenne une dizaine de livres avant de rencontrer le succès… Est-ce qu’Un palace en enfer est réellement ton premier roman, ou as-tu déjà eu une vie d’auteure avant ? Quand as-tu commencé à t’intéresser à l’écriture ?

    Ma mère, issue d’un milieu plus que modeste, femme de ménage, était une grande raconteuse d’histoires. Il semble que j’ai hérité de ce goût. J’ai toujours aimé raconter des histoires. Et j’aimais les mettre en scène, enfant, dans des pièces de théâtre de quartier avec les copains. Mais la pièce était toujours abandonnée avant le jour de la représentation, pour cause de défection des troupes. Je devais être trop autoritaire, car je ne supportais pas que les autres s’investissent moins que moi dans le projet. Pour résumer je gonflais tout le monde ! A présent, quand j’écris, bien sûr je suis seule et personne ne peut me faire défaut ou me décevoir si ce n’est moi-même ! Mon addiction se nourrit d’elle-même.

    Jeune adulte, je me suis d’abord tournée vers la réalisation de films. J’ai abordé l’écriture par le scénario de court métrage et j’en ai réalisé quelques uns. Mais quand j’ai voulu passer du court au long, le projet de film n’a pas vu le jour faute d’argent. C’est à ce moment là que j’ai décidé de transformer mon dernier scénario en roman. Car c’était un crève-coeur pour moi d’avoir passé tant de temps avec des personnages que j’aimais, et de les voir croupir dans mes tiroirs. Je me suis dit que le film se ferait dans la tête des lecteurs, mais que mon histoire, au moins aurait atteint son but : être racontée, rentrer chez des lecteurs, chez eux, mais aussi dans leurs coeurs.

    Il a été édité très vite par un éditeur traditionnel connu.

    En fait sans m'en rendre compte, j'avais "fait mes classes" en écriture. Structure du récit, dialogues, suspense, humour, j'avais appris à doser ces ingrédients ensemble à ma sauce. J'avais donc zappé ces "10 années" en quelque sorte. 

    Après quelques années à écrire des romans policiers pour les adolescents, et quelques déceptions de côté de mes attentes et dans ma relation avec certains de mes éditeurs, je me suis tournée vers l’auto-édition numérique qui venait d’apparaître. Une chance. Une vraie opportunité comme on en rencontre peu dans la vie.

    Ce fut pour moi une source de joie profonde. J’y ai trouvé un nouveau souffle, une liberté, une autonomie, un sentiment de maîtriser mon destin  dont j’avais vraiment besoin à ce moment là. C’est donc naturellement que j’ai ressorti de mes tiroirs ce roman, le Rosie Maldonne 1, qui avait été refusé par 3 éditeurs quelques années plus tôt. 

    Je l’ai retravaillé, j’ai cherché un nouveau titre, un nouveau nom d’auteur, et je suis repartie à zéro. C’était comme changer de peau. Une mue.

    Un palace en enfer est donc mon premier roman en tant que Alice Quinn, mais pas tout à fait mon premier roman ! Et en effet, j’en ai écrit une bonne dizaine avant ce succès.

     

    3) Ton personnage de Rosie Maldonne a un tempérament de feu. C’est une fonceuse, qui dit ce qu’elle pense sans prendre de gants, et qui n’est pas du genre à fuir devant les obstacles. Comment est né ce personnage ? Quels sont ses points communs avec la personne que tu es « in real life » ?

    Le personnage est né d'une question : "qui sont les véritables héroïnes de nos jours ?" Et d'un besoin pour ma propre survie: celui de pratiquer la joie de vivre. 

    J'ai répondu à la première par : "les mamans mono parentales" et au deuxième par : "pour trouver la joie de vivre je dois inventer un personnage qui va me la transmettre." 

    Oui pour moi les femmes et particulièrement les mères sont les héroïnes de notre monde. Les attributs de l'héroïne : la vaillance, le courage, la dose d'inconscience nécessaire, l'espérance, la générosité.

     Elles donnent beaucoup alors que le retour est souvent minima. Quand elles sont seules à élever un enfant, pas beaucoup d'argent, et qu'elles doivent se battre sur tous les fronts. Le travail, leur place dans le monde, l'argent, l'école, les devoirs, la nourriture saine si possible mais low budget, les activités. Élever votre enfant tout en veillant à ce qu'il ne devienne pas une racaille. Et en même temps parvenir à vivre sa vie de femme, Des histoires d'amour qui se répètent, ou en pointillé avec les mêmes cassures, les échecs, sans perdre espoir. De toute façon elles n'ont pas trop le temps de se plaindre. Bref voilà pour l'héroïne.

    Mais ensuite, au delà des généralités, il y avait ma situation personnelle qui n'était pas brillante à l'époque. C'est un euphémisme. Inventer Rosie Maldonne devenait une nécessité. A un moment de ma vie où tout allait de travers, mais quand je dis tout, c’est vraiment tout, j’ai créé ce personnage comme une bouée de sauvetage. Il fallait que je trouve en écrivant tout ce que je n'avais plus alors dans ma vie et d'abord et avant tout le rire. Il me fallait un rendez-vous quotidien avec la joie de vivre, avec la légèreté, avec le courage. Il me fallait une amie qui ait toutes les audaces, jamais froid aux yeux, qui soit une héroïne, une vraie. Et quand Rosie Maldonne est venue à mon esprit je me suis dit et pourquoi ne pas lui donner encore plus: tout ce que je n'avais pas, moi? Beauté, sex-appeal, intelligence du cœur, courage teinté d'inconscience. Moi je réfléchis trop pour être courageuse! Et pour boucler les traits principaux de mon héroïne, comme j'ai un côté intello qui, je trouve, m'empêche de vivre simplement les choses comme elles se présentent, et aussi que je manque de confiance en moi et en mes intuitions,  j'ai décidé que Rosie serait du genre inculte, avançant dans la vie à l'instinct.

    Après tout moi aussi il était temps que j'écoute mes intuitions.  

    Rosie est devenue pour moi une sorte de double idéal. Quand je me pose à présent des questions sur mes choix et que je ne sais pas quoi répondre, je me demande : « Et rosie, qu'est-ce qu'elle ferait à ma place ? Qu'est-ce qu'elle dirait dans cette situation ? » Et là, j'ai ma réponse. Elle me guide.

     

    4) Tu m’as confié que certains pouvaient parfois te reprocher un style parfois trop familier. Pourtant, c’est aussi ce style qui a permis le succès de ton livre (personnellement, je n’avais encore jamais trouvé un auteur qui écrive aussi bien le bruit du café qui filtre !), et surtout la force de ton personnage puisque le livre est écrit à la première personne. Si tu avais à résumer la littérature en une seule phrase, quelle serait-elle ? Un bon livre, c’est quoi, pour toi ?

    Je suis une lectrice très éclectique, voire boulimique. Si j’ai 5 minutes devant moi, pour attendre quelqu’un ou quelque chose par exemple, je le ferai avec un livre ou une liseuse en main. Mes lectures sont très différentes et à part peut-être la science fiction, je me délecte de tous les genres.

    Un bon livre obéit pour moi à des critères très différents suivant le genre auquel il appartient. Si je demande à un polar d’avoir un suspense d’enfer et que j’accepte qu’il soit violent ou sanglant, je demande en revanche à une comédie d’abord de me faire rire, en lui pardonnant le manque de suspense. Les livres majeurs dans ma vie sont bien sûr ceux qui ont provoqué en moi une émotion telle qu’elle a changé ma vision du monde. Une œuvre de fiction peut être plus forte qu’un documentaire, car elle nous fait entrer dans la peau et la vie d’un personnage que nous ne sommes pas. Cette identification au personnage principal est primordiale afin de s’ouvrir au monde, de découvrir d’autres univers, de voyager dans le temps, dans l’espace. Des livres comme ceux de Richard Wright, de Coetzee, de Dany Laferrière, de Dickens, de Carol Oates ou de Philip Roth ont profondément changé mon rapport au monde. Mais il y a aussi des livres d’auteurs très peu connus, des petits bijoux, des merveilles fragiles. Je pourrais écrire un livre sur les auteurs qui ont enchanté ma vie.

    J’aime particulièrement bien entendu lire des comédies. L’écrivain Donald Westlake est mon héros, entre autres. J’attendais toujours fébrilement ses derniers livres avec son héros Dortmunder. Malheureusement Donald Westlake est mort et c’est un deuil de savoir que je ne vais plus rien découvrir de lui. Lire un livre qui va me faire rire ou sourire est assez rare, et j’apprécie ce privilège. J’éprouve une grande gratitude envers ces auteurs que j’admire et qui me font vibrer ou qui me rendent heureuses.

    Comment résumer en une seule phrase sans tomber dans le cliché : un bon livre est un livre qui me procure une forte émotion ?

     

    5) Rosie Maldonne va nous entrainer dans d’autres aventures. Pourquoi avoir choisi de continuer avec ce personnage ? Peux-tu nous faire un rapide résumé d’Un palace en enfer et, si cela n’est pas trop prématuré, une accroche pour la suite, qui paraitra en octobre ?

    Rosie Maldonne a été conçue pour devenir une compagne de vie. Je voulais en faire dès le début un personnage récurrent, familier pour moi, qui deviendrait une amie durant plusieurs années. J’avais renoncé à la suite de ses aventures à cause du refus des premiers éditeurs à qui j’avais envoyé le roman, mais grâce à son succès numérique, j’ai pu la retrouver et continuer un bout de chemin avec elle.

    Dans le premier opus, Un palace en enfer, Rosie Maldonne est donc une jeune femme grande gueule, belle, généreuse, ayant à charge plusieurs enfants, vivant dans une caravane de maigres ressources et elle découvre dans la poubelle du MacDo des tas de billets de banque, ce qui va l’amener à fricoter avec la mafia russe, à démanteler une histoire de corruption municipale, pendant qu’en même temps sa meilleure amie a disparu avec son bébé.

    Dans le deuxième (dont le titre reste non défini à ce jour), Rosie Maldonne, soupçonnée de meurtre, va devoir se cacher avec toute sa smala afin d’essayer de démasquer le véritable assassin.

    Dans chaque nouvelle aventure, Rosie, qui est un vrai coeur d’artichaut, va tomber amoureuse d’un nouveau béguin, avec plus ou moins de bonheur dans cette attirance.

    alice-quinn-blog

    6) C’est l’auto-édition qui t’a permis de signer avec l’éditeur Michel Lafon, tout comme Agnès Martin-Lugand, Aurélie Valognes, Karen Merran… Est-ce que l’auto-édition aurait tendance à devenir la meilleure lettre de motivation des auteurs ?

    Je ne crois pas que ce soit encore une règle établie. Néanmoins Michel Lafon pour l’instant fait un travail de défricheur de talent, et surtout il considère le Kindle comme un observatoire privilégié de nouveaux auteurs. Il est pour l’instant encore précurseur en cela. Les éditions Bragelonne font la même chose avec la Fantasy. Les autres éditeurs traditionnels en France ne s’intéressent pour l’instant pas du tout encore aux auteurs indépendants numériques. Ils ignorent complètement ce phénomène. Mais je me suis laissé dire qu’ils éditent des auto-édités anglo-saxons (vendus au départ en anglais sur amazon.com), qui cartonnent sur le Kindle.com, qu’ils font traduire. Peut-être lorsque ces auto-édités ont des agents ?

     

    7) La plus grosse difficulté que rencontrent les autoédités est de faire connaître leurs ouvrages. Comment as-tu fait pour lancer la machine, au tout départ ?

    J’ai fait ce que je faisais pour chacun de mes livres que je publiais en numérique, et pour lesquels je vendais (avec beaucoup de bonheur) environ 10 livres par mois, c’est-à-dire que j’informais quelques amis que j’avais publié le livre, je leur proposais de l’acheter à un prix très bas (0,99 €), et j’attendais qu’ils le fassent, ce qui parfois pouvait prendre plusieurs semaines. Je suis assez timide et plutôt polie, ce qui fait que je ne relance pas mes amis. Et ma demande n’est pas toujours leur priorité. À présent j’ai un blog avec quelques personnes qui me suivent, donc la donne a peut-être changé, mais à l’époque, ça s’est passé comme ça. J’avais environ une vingtaine d’amis sur lesquels je pouvais compter, même si leurs réactions tardaient à venir.

    Dans le cas de Un palace en enfer, il s’est passé quelque chose d’inhabituel par rapport à mes autres livres et la machine s’est emballée. J’ai vendu 5 exemplaires le premier mois, (certainement tous parmi mes amis) ce qui était normal. Le deuxième mois, 250 exemplaires ont été vendus. Là, j’ai commencé à me dire qu’il se passait quelque chose d’étrange, et j’étais ravie, mais c’est quand le troisième mois j’ai vu que j’en avais vendu 2000 que j’ai compris que Rosie Maldonne avait conquis le cœur de mes lecteurs, ou du mois qu’elle les avait fait rire. Ce qui était mon but en écrivant le livre. D’abord me faire rire, puis faire rire les autres. Je crois qu’il faut beaucoup de chance pour toucher comme ça autant de lecteurs. Puis pendant l’année 2013, ça n’a pratiquement plus cessé. Rosie Maldonne a plafonné à la place numéro 1 durant des mois.

     

    8) Enfin, comment vois-tu l’évolution de la lecture numérique en France, au cours des prochaines années ? Es-tu une lectrice papier ou une lectrice numérique ? (Ou les deux ?)

    Je ne suis pas oracle, pourtant je crois que c’est irréversible. Quoi qu’il en soit, je conseille aux auteurs de se lancer dans le numérique tout en continuant à être édités par des éditeurs traditionnels. Il faut que nous parvenions à maîtriser certains aspects de notre destin d’auteur afin de pouvoir être un peu moins tributaires du plein pouvoir des éditeurs, qui par ailleurs nous sont indispensables et complémentaires. Et que cette fatalité : « les auteurs sont les seuls dans la chaîne du livre à ne pas en vivre » n’ait plus cours.

    Je suis une lectrice sur les deux supports. Pour la raison essentielle qu’on ne trouve pas encore « tout » en numérique. Je voyage avec ma liseuse tout comme j’achète facilement sur ma liseuse, car ça va si vite ! Quand j’ai envie de lire un livre, c’est génial si je peux l’avoir tout de suite. Je suis du genre impatiente ! Mais je continue à entasser dans tous les recoins de ma maison des livres physiques bien que je n’aie plus de place pour les ranger.
     


    Clip musical façon rap pour la sortie de Queen of the trailer park

     

    9) Tu es un des rares auteurs français issus de l'auto-édition à être traduits en anglais ? Comment vis-tu cet aspect ?

    Oui, Rosie Maldonne m’a porté chance jusqu’outremer ! Elle est sortie sous le titre de Queen of the trailer park en anglais. (Kindle en mai 2015, papier à partir du premier juin 2015).
    C’est assez fabuleux d’être lue par des lecteurs d’une autre culture, et ça va être vrai dans des pays de langue anglaise mais de cultures différentes, puisqu’il va sortir aussi bien en Angleterre qu’en Australie, Canada ou USA...

    Je constate sur les commentaires en anglais sur amazon.com que les réactions sont à peu près mes mêmes qu’en France. Une majorité de commentaires gagnés par la joie de vivre et la fraîcheur de Rosie, et une partie irritée par le personnage, dans les mêmes proportions environ et pour les mêmes raisons.

    Je me dis que l’humour de Rosie Maldonne est finalement assez universel, en tout cas dans le monde occidental, ça me fait plaisir.

    Je remercie mon personnage pour cette chance avec laquelle elle est si généreuse car elle en inonde toutes les personnes qui croisent sa route : les graphistes qui ont fait la couverture, la traductrice, le producteur de la version audio...

    J’espère que cette chance déborde aussi sur mes lecteurs qui passent un bon moment avec elle.

    Pour terminer cet entretien, je tiens à te dire, Charlie, à quel point je suis heureuse d’avoir l’honneur de figurer parmi tes rencontres avec des auteurs dans ton blog, et je t’en remercie.
     

     

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