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    charlie bregman sur amazon

    Parce qu'il est difficile de commenter son propre travail, je ne commenterai non pas en tant que lecteur mais simplement en tant qu'auteur, en précisant que nulle autre thématique que celle du "premier" amour ne m'aurait paru davantage convenir à l'écriture de ce "premier" roman.
    L'adolescence, cette période où tout commence, où les joies, les peines, les interrogations et les doutes se succèdent à une vitesse vertigineuse en gravant en nous des souvenirs indélébiles à jamais, constitue pour moi la période de la vie qui correspond le mieux à l'idée que je peux me faire de l'authenticité qu'un être peut afficher parmi et au devant de ses semblables.
    Avant l'adolescence, on est innocent, naïf, et sous le joug d'autorités diverses supérieures.
    Après l'adolescence, la société nous modèle dans des rôles sociaux bien déterminés et convenus d'avance, mais qui ne correspondent pas toujours aux véritables identités que nous dissimulons au plus profond de nous-mêmes.

    masque en société


    En essayant d'entremêler dans ce livre mon plaisir insatiable de l'écriture et mon envie d'offrir une grande bouffée d'oxygène à mes premiers lecteurs (le premier jet de ce livre a été testé en direct et de façon intégrale sur un blog pendant deux ans), je pense avoir réussi à sublimer la trame de fond de ma vie (dans le fond absolument personnelle et inintéressante) en un roman plein d'humour, de souvenirs merveilleux des années 80, et d'émotions gravées à jamais, comme celles de la ferveur amoureuse devant l'être aimé ou bien, à l'inverse, l'extrême solitude de nos égarements face à nos propres doutes.

    Les critiques négatives qui m'ont été faites concernent une écriture un peu trop travaillée sur le début, tardant à se libérer. Mais les trois premiers chapitres du livre demeurent malgré tout essentiels, à mes yeux, pour brosser l'univers dans lequel baigne toute l'innocence du personnage principal, avant que la belle et fameuse Marina nous prouve qu'on ne devient effectivement vivant que lorsque le cœur se réveille réellement. Corrections été 2013 : ok, le deuxième chapitre n'apporte rien à l'histoire. Il a donc été supprimé de la nouvelle version du roman, disponible sur Amazon aux formats papier ou numérique depuis fin 2013.

     

    charlie-et-marina-soufflent-leur-bougie


    Ne m'en veuillez pas d'attribuer 5 étoiles à ce grand cri du cœur qu'est "Vivement l'amour" ! Un premier né se chouchoute quels que soient ses défauts, et si un peu d'humilité me soufflerait rapidement de noter 4/5, d'un point de vue de pur marketing, je serais vraiment le pire des ânes si je le faisais ;-)
    Laissez-vous séduire, poussez la curiosité un peu plus loin, et évadez-vous sans retenue avec cette lecture qui ne vous fera que du bien !

    Et si vous avez toujours des doutes parce que je suis inconnu, que je ne sais pas m'y prendre pour vendre mon livre, que je préfère la liberté d'action aux chaînes de l'édition, vous pouvez toujours vous en remettre à l'avis des premiers lecteurs, parce que, au fond, personne d'autre qu'un lecteur ne pourra jamais mieux conseiller un AUTRE lecteur !!!
    http://www.syblio.com/vivement-l-amour/presse

    un bon roman pour les vacances

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  • De tout temps, le prix à payer pour la liberté s'est toujours avéré exorbitant. Lorsque j'ai choisi l'autoédition plutôt que la recherche sereine et patiente d'un éditeur, je ne savais pas à quel point les apriori seraient nombreux et tenaces.

    D'un tempérament plutôt discret, il faut reconnaître que la confiance en moi n'est pas mon fort. En effectuant mon avant-première édition de quelques dizaines d'exemplaires, je m'offrais une confrontation "série limitée" qui ne pouvait pas davantage convenir à mes doutes à pouvoir avoir écrit un livre qui n'intéresserait personne.
    Au fur et à mesure des témoignages positifs, rassurants, voire même carrément encourageants de la part de mes premiers lecteurs (ou faudrait-il plutôt dire "lectrices", étant donné le très faible taux de participation de la branche masculine dans le domaine de la lecture ?), comme je ne me sentais toujours pas prêt à me positionner au devant de la scène pour faire le marketing de mon livre, je me suis dit que la publication de ces "retours de lecture" serait certainement un bon moyen de donner envie à d'autres lecteurs de découvrir ce livre.
    En réalité, aujourd'hui, bien que le bouche-à-oreilles ait bien plus fonctionné que ce à quoi je m'attendais, je me demande si tout cela ne fait pas maintenant carrément suspect…

    Un auteur autoédité, qu'on le veuille ou non, ça sent la loose à plein nez. Il a beau dire qu'il a choisi son statut, souvent pour la liberté, ça sent l'arnaque. S'attribuer le titre d'écrivain est quelque chose qui se mérite ! N'entre pas dans le cercle restreint qui veut ! L'intelligentsia parisienne - ou pire, simplement provinciale ! - veille au grain et la doctrine littéraire a depuis longtemps dépassé le débat théorique sur ce qu'est la littérature et ce qui n'en est pas…

     

    lis tes ratures


    L'idée communément répandue selon laquelle seuls les éditeurs auraient le pouvoir de transformer un écrivaillon en véritable écrivain est tenace.

    Chez les libraires, l'idée selon laquelle prendre en dépôt vente l'ouvrage d'un autoédité parmi les plus merveilleuses nouveautés de la littérature française serait une véritable trahison envers les maisons qui leur assurent le plus gros chiffre d'affaires, semble également bien ancrée.

    Et quand l'ouvrage à faire découvrir s'intitule "Vivement l'amour", alors là, forcément, ce n'est pas possible !

    Si on a un caractère bien affirmé, on va clairement manifester son dédain : "quoi ? un ouvrage autoédité ? ah non, on ne fait pas ça dans notre librairie !"… Ou si on a l'hypocrisie plus taigneuse, on fera semblant de s'extasier, acceptant un ouvrage de démonstration pour le lire, jouant les prolongations de mois en mois, et finalement en s'en débarrassant avec le premier client qui osera le demander (en ne manquant pas d'encaisser le prix du livre sans toutefois en avertir l'auteur, puisque, de toute façon, celui-ci n'en sera jamais un vrai tant qu'un distributeur ne prétendra l'avoir accepté sous son aile !)

     

    libraires indépendants


    L'amour, cette niaiserie universelle qui fait battre le cœur des midinettes et pollue la liberté de penser des grands de ce monde, ne se décline aujourd'hui que sur le thème du déclin (l'amour ne dure-t-il pas que trois ans ?) mais, de grâce, certainement pas sur le thème de l'épanchement sentimental, nom d'un Flaubert !

    L'éducation amoureuse n'est plus à l'ordre du jour !

    Le réveil des sentiments, c'est déjà lu, déjà vu et revu, décliné sous toutes les coutures, et franchement, hum, ce n'est pas marketing du tout.

    La tendance littéraire est au noir, à la critique, au cynisme, au pessimisme et au désespoir, mais certainement pas à l'humour et à la joie de vivre !

    2012, année de la fin du monde. Décadence sociale, fin d'un système, éboulement de toutes les valeurs qui auront constitué l'abomidable monde des peines de nos aïeux : ça, mon brave, c'est la réalité, et la littérature, qu'est-ce donc d'autre que l'écriture souffrante et déprimée de la réalité ?!

    Montrer aux croyants qu'il n'y a plus aucune raison de croire, ah, ça, whaou, c'est vraiment le propre du génie !

    Soit.

    autodafé phenix


    Cependant, moi, je suis en décalage. Vos décadences, votre monde en perdition, votre nihilisme passif (eh oui, moi aussi, voyez-vous, j'ai lu Nietzsche !), tout ça n'est à mes yeux que la manifestation mythomane de votre médiocrité, de votre facilité à vous complaire dans l'échec plutôt que d'entreprendre quelque chose de positif pour vous en sortir.

    Vous brûlez vos idoles ; grâce à internet, vous laissez libre cours à vos jalousies, vos aigreurs et vos haines ; et grâce aux réseaux sociaux, en évoluant parmi vos cercles restreints d'amis qui n'en sont pas, vous vous persuadez que votre supériorité aux autres n'est qu'évidence !

    L'heure est à la critique. Ne pas aimer quelque chose ou quelqu'un est une preuve d'autonomie intellectuelle, pas vrai ?

    Malraux disait que le XXIème siècle sera mystique ou ne sera pas ? Ah ah ! Vous avez raison : nions l'existence de ce nouveau siècle ! Restons bien ancrée à notre petit nombril, voyons midi à notre porte, et surtout, méfions-nous de toutes les religions qui ne sont que mensonges, trahisons et poisons !

    Dieu est mort (Nietzsche, toujours…)

    Christ_dans_le_désert


    Oui, Dieu est mort. Mais vous, vous demeurez des hommes. De simples et misérables hommes. Misérables dans leurs pensées, lamentables dans leurs actes, et méprisables dans leurs lâchetés. Vous mentez aux autres et vous mentez à vous-mêmes, n'aimez personne, n'existez qu'au travers du regard des autres et craignez, plus que tout au monde, d'avoir à affronter votre propre solitude.

    Eh bien moi, je persiste et je signe. Je dis "Vivement l'amour". Le cri du cœur. Le soupir, le soulagement, la bouffée d'oxygène.
    Je suis de ceux qui s'isolent quand ça ne va pas. Je suis de ceux qui préfèrent construire que détruire. Vivre plutôt que de mourir. Aimer et rire plutôt que ressasser et souffrir.

    Libre à vous de continuer. Libre à vous de changer. Libre à vous de vivre à votre tour.
    Quand j'ai écrit ce livre, j'ai voulu partager l'amour, l'humour, la joie, les souvenirs et l'espoir.
    Ce peut être idiot pour certains d'entre vous, mais ce sont des valeurs auxquelles je crois. Des valeurs nécessaires, et même indispensables, sans lesquelles aucun monde ne mérite d'être construit.

    Lire vous fatiguera, j'en suis persuadé.
    Mieux vaut se gaver d'images, d'informations virtuelles et de données exponentielles.
    Mieux vaut s'évader le cerveau déconnecté. La vie aliénée.
    Vous avez raison.
    Vous avez toujours eu raison.
    Jusqu'au moment où votre raison a définitivement pris le chemin de la folie.

     
     

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  • ActarusGénération Goldorak. Une drôle de génération.
    Ils sont nés dans les années 70-80, ont grandi devant leur poste de télé, et ont appris à zapper d'une chaîne à l'autre dès leur plus jeune âge. Tolérance à la frustration : à peu près nulle. Parfois un petit peu, lorsqu'il s'agit d'obtenir une récompense qui en vaut vraiment le coup, et si possible à très court terme.
    Pour le long terme, l'investissement dans les valeurs durables comme la famille, la carrière, le foyer et la retraite, on repassera.

    Dès qu'ils peuvent, ils s'évadent. Ils déconnectent.
    S'ils picolent parfois un peu moins que leurs ainés, ils n'en demeurent pas moins dopés à leur manière. Musique à fond, à s'en faire exploser les tympans, violences visuelles, arts graphiques, jeux vidéos, expériences 3d, jamais, dans toute l'histoire de l'humanité, le cerveau n'aura été confronté à un tel débit d'images et de mondes parallèles à ingurgiter.
    Ils sont solides. Ne vomissent pas pour autant. Se plaignent parfois de maux de tête mais qui ne seront jamais suffisants pour les ramener à une hygiène de vie un peu plus raisonnable.

    Ipod m'a tué


    Ils sont sur facebook. Ils montrent leur vie. Leur vie faite de vides, leur vie faite d'apparences, leurs vies aux pluriels, en costume, en short, sous chichons et modernité ou à poil dans leur intimité. Partager est sans doute leur seul leitmotiv véritable. Leurs pères les voient comme des égoïstes nombrilistes, incapables de s'intéresser à autrui et c'est aussi vrai que paradoxalement tout le contraire en même temps. Leurs esprits sont devenus comme les neurones intergalactiques d'une seule et unique espèce de conscience universelle. Sans ces connexions aux autres, sans toutes ces connexions diverses, éparpillées, futiles et pourtant sans cesse démultipliées, ils ne sont plus rien. Ils n'existent plus. Ils n'ont plus de but, ne comprennent pas pourquoi ils sont là.
    Ils sont l'humanité en mutation. L'infinité des individualités en train de se muer en une seule et même société dans lequel leurs rôles deviendront immuables.
    La fourmilière est en marche.
    Une seule fourmilière, une seule pensée délocalisée et l'assurance éternelle de ne plus avoir à faire les frais de ses propres états d'âme.

    premieres_fois


    Leurs parents sont des crétins. Ce sont eux les égoïstes, immatures, qui les ont créés dans un monde lugubre, immoral, destructeur et sans avenir.
    Ce n'est pas grave. Ils tolèrent.
    Les générations se côtoient, s'affrontent parfois, mais la génération Goldorak n'usera jamais de son "Fulguropoint" pour manifester son mal-être.
    À quoi bon ?
    À quoi je sers ?

    goldorak will fuck you


    Récemment, ils ont découvert Twitter.
    L'art de bloguer plus vite que la pensée.
    Pouvoir transmettre une information à l'autre bout de la planète en un clic. Clic. Tweeté.
    Un jour, l'un d'eux sera sans doute capable de propager tout un cancer à l'échelle planétaire.
    Ce n'est pas grave. Il aura fait ce qu'il avait à faire. Il aura existé et communiqué.
    Marre de faire partie de cette génération qui se fait toujours niquer. Alors on préfère communiquer.
    Pour rien. Comme ça, parfois juste pour dire que l'on est en train de chier.

    Je fais partie de la génération Goldorak.
    Une partie de moi rêve encore d'un monde meilleur, tandis que l'autre me ramène sans cesse parmi les miens.
    Je suis sur internet, j'ai un blog, je suis sur facebook, myspace, overblog, viadeo, linkedin et je ne sais encore trop quel réseau parallèle en doublon.
    Je suis sur Twitter.
    Je tweete.
    J'attrape ces petites choses qui me passent par la tête, ces choses futiles qui ne m'appartiennent pas et me les fais miennes durant quelques instants pour les retweeter à tous ces gens qui ne les liront même pas.
    C'est fabuleux.
    Nous avons une vie formidable.
    Je retourne à mon travail de fou, mes heures qui grignotent mes nuits et mes nuits qui grignotent ma vie, mais je suis heureux car ce matin, j'ai tweeté.
    J'ai tweeté :
    "Goldorak go !"

    Et je me suis remémoré toute l'innocence de l'enfance.
    Ce paradis perdu.


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