• S'autoéditer, ce n'est pas foncer tête baissée - par Mickaël PAITEL

    mickael-paitel-indéS’autoéditer, ce n’est pas baisser la tête et foncer, tel un bison.

    Que l’on soit un jeune auteur ou un auteur plus âgé, l’apparente facilité technique avec laquelle on peut aujourd’hui publier un livre, ne doit pas nous aveugler. L’expérience a une valeur et quand celle des autres peut nous éviter leurs écueils, on gagne un temps précieux. Savez-vous qu’il est facile de publier un ebook au fichier Word sur Amazon ? On obtient un bon rendu sous condition d’utiliser un format A5 plutôt qu’A4, ou bien en suivant des consignes précises comme cela est le cas dans Ebook facile, de Charlie Bregman. Renseignez-vous ou investissez dans un livre traitant du sujet. L’auteur Bruno Challard est également un expert dans ce domaine. Cette dépense vous évitera des commentaires négatifs de la part de lecteurs, comme ceux-ci :

    « Déçue par la présentation de ce livre. La lecture ne peut être fluide, j'ai été gênée par trop de fautes de typographie (espaces entre les mots oubliés ou déformés, fautes de frappes...) »

    Commencer la vie d’un livre avec des commentaires de une à 2 étoiles sur cinq diminueraient vos chances de succès. En effet, si votre format Word est paramétré en A4 par exemple, mais sans vous soucier des règles de mise en page destinées à l'affichage au format numérique, le système Amazon va le compresser et le rendu pour le lecteur sera perfectible.

    #kindle-logo

     

    La présentation du livre est donc aussi importante que le contenu lui-même !

    Si le fichier que vous avez publié est mal formaté ou mal corrigé, le lecteur vous sanctionnera car il aura payé pour le lire et se sentira frustré. Rejoignez la communauté des auteurs indépendants qui propose des aides à la correction sous forme de troc-services. Soignez la couverture du bouquin en rapport avec son thème. Le lecteur doit associer le titre et l’image. Il y a autre une solution plus simple pour l’auteur indépendant : déléguer.

     

    À la question « Quels sont vos canaux de distribution numérique » posée à 130 auteurs autoédités, 19% ont répondu ne pas encore publier au format numérique, 62% ont répondu Amazon KDP, 29% Kobo, 15% iBookStore, et 8% ont répondu utiliser Smashwords, qui permet d’apparaître sur les différentes plateformes principales de diffusion (toutefois en anglais également).

    Parmi les 27% d’auteurs ayant répondu « Autre », on peut relever les réponses suivantes : Immateriel, Xinxii, le site de l’éditeur (pour ceux qui en ont un), le site de l’imprimeur, Lulu, la librairie du site Auto-édition, Google Play, TheBookEdition, Nook, YouScribe, Payhip, Youscribe, Feedbooks, Atramenta, Narcissus, Scribd…

    13% ont recours à une diffusion gratuite ou payante à partir de leur blog ou site personnel.

    5% utilisent des plateformes de diffusion de livres gratuits comme Wobook, monBestSeller, Atramenta…

    4% (5 auteurs sur 130) ont recours à des pages de vente personnalisées qu’ils diffusent à leur propre base de clients.

    Source : L'Auto-édition pourquoi comment pour qui
     

    Il existe diverses plateformes qui proposent aux apprentis écrivains, de publier leur livre dans les plus importantes librairies en ligne. Cela peut s’avérer utile pour un auteur qui connait mal les procédures, les formatages numériques inhérents à chaque librairie et qui nécessitent d’y consacrer du temps. Il faudrait que l’auteur créé des comptes chez Amazon, Kobo, dans l’Apple store, chez Google play… Plus simple parfois, lorsque c'est une structure adaptée qui s'en occupe !

     

    Quelle que soit la solution choisie, et lorsque tout est finalisé et que le livre vit enfin sa vie, il reste à trouver des lecteurs ! Étant donné le nombre d’ouvrages publié simplement sur Amazon, comment exister dans cette jungle ? Je viens d’y recenser des milliers, rien que dans la catégorie des romans policiers ! Le fait d’être un auteur dans l’ombre nous oblige à faire le travail d’un éditeur à compte d’éditeur, mais sans ses moyens. En effet, nous sommes à la fois l’auteur et l’éditeur. Vous avez publié votre livre mais en gros, personne ne le sait, sauf si vous avez créé une page spéciale sur Facebook et invité vos amis à liker.

    « Selon mon expérience, les internautes, sur les réseaux sociaux, ne s’intéresseront à vous que si vous vous intéressez à eux ».

    J’insiste sur cette notion de réciprocité.

    Il ne suffit pas de rejoindre un groupe et de publier des articles chaque jour avec des messages « achetez mon livre » ou pire, « bienvenue dans mon univers ». Si c’était aussi simple… Votre univers est noyé dans une galaxie qui comprend d’autres univers parfois plus connus ou aussi attractifs. Pourquoi choisirait-on le vôtre ?

    Je ne parle pratiquement jamais de mes romans sur les réseaux sociaux, excepté sur l’illustration de la bannière de mon espace. Échangez avec les autres, donnez votre opinion sur leurs murs, et le temps fera son œuvre. Vous pouvez imprimer vos livres à la demande pour le proposer à votre entourage. Tout ceci peut sembler un peu décourageant, rageant, mais cela dépend du but que vous souhaitez atteindre.

    Vous voulez être reconnu et aspirez à devenir un écrivain ? Mieux vaudrait renoncer à l’autoédition et frapper à la porte d’un éditeur, en attendant fébrilement sa réponse.

    Si vous écrivez pour l’argent, il serait préférable que vous en dépensiez d’abord, pour offrir à votre livre une couverture professionnelle.

    Personnellement, j’écris pour embarquer les lecteurs dans des histoires créées de toute pièce. J’écris pour que les personnages se réveillent et jouent leur rôle suivant le sillon des yeux du lecteur.

    J’écris par plaisir, ce qui m’évite des désillusions et si un jour, par chance, on m’attrapait par le marque page comme un poisson au bout d’une ligne, j’en serais le plus heureux des amateurs.

    Bonne chance.

    Mickaël Paitel
     


    Note : Cet article, initialement publié sur Narcissus, a été légèrement corrigé, à la demande de Mickaël Paitel, suite à la fermeture de cette plateforme, et notamment parce que les informations qu'il contenait concernant la publication d'un format A4 au format numérique sont désormais erronées : vous pouvez effectivement parfaitement publier un ebook en utilisant un format A4, depuis un simple document Word, comme je l'explique dans mon dernier guide, mais à la condition de respecter scrupuleusement un certain nombre de consignes.

    Par ailleurs, je vous invite à découvrir les nombreux ouvrages de Mickaël, et notamment son titre "Séduction dangereuse", que j'ai eu le plaisir de découvrir il y a quelques mois.

    Bien à vous.
    Charlie Bregman.

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    « Le grand journal des pensées, une idée originale de projet collectifL'auto-édition francophone sur le continent africain, par Gnonnantin NOUTAIS »

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