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La première déclaration de Natascha Kampusch
La jeune Autrichienne, toujours tenue au secret sous surveillance médicale, a envoyé un communiqué à la presse ce lundi pour raconter brièvement son expérience.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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"Chers journalistes, chère opinion mondiale,<o:p></o:p>
Je suis tout à fait consciente de la forte impression qu'ont dû avoir sur tous les événements de ces derniers jours. J'imagine tout à fait à quel point est choquante et effrayante l'idée qu'une telle chose soit possible. Je suis également consciente que vous nourrissiez une certaine curiosité et que vous vouliez avoir plus de détails.<o:p></o:p>
Je tiens cependant à préciser avant toute chose que je ne répondrai à aucune question portant sur des détails intimes ou personnels.<o:p></o:p>
Je suis devenue une jeune femme avec un intérêt pour la culture et (consciente) des besoins humains.
Mon cadre de vie : ma pièce était correctement équipée, c'était ma pièce et elle n'était pas destinée à être montrée publiquement. <o:p></o:p>
La vie quotidienne : elle se déroulait de façon tout à fait réglée. En général, un petit déjeuner dans la règle de l'art -il n'a généralement pas travaillé-, les travaux ménagers, lire, regarder la télévision, discuter, cuisiner. C'était comme ça pendant des années, le tout accompagné d'angoisse liée à la solitude. <o:p></o:p>
Quant à la relation (au ravisseur) : il n'était pas mon maître. J'étais aussi forte que lui. Symboliquement, il m'a portée à bout de bras tout en me foulant aux pieds. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il était tombé sur la mauvaise personne.<o:p></o:p>
Il a procédé seul à l'enlèvement. Tout avait été préparé. Il a ensuite aménagé avec moi la chambre, qui faisait d'ailleurs plus de 1,60 m. D'ailleurs, je n'ai pas pleuré après ma fuite, il n'y avait pas de raison d'être triste. (...) <o:p></o:p>
Il faisait partie de ma vie, c'est pourquoi d'une certaine manière je porte son deuil. Il est bien sûr vrai que ma jeunesse a été différente de celle de beaucoup d'autres, mais en principe je n'ai pas le sentiment d'avoir raté grand chose. J'ai évité pas mal (de mésaventures) : je n'ai pas commencé à fumer et à boire, ou à avoir de mauvaises fréquentations.<o:p></o:p>
Message aux médias : la seule chose que la presse doit m'épargner, c'est l'éternelle calomnie, les interprétations erronées et le manque de respect à mon égard.<o:p></o:p>
Actuellement, je me sens bien là où je réside, peut-être un petit peu sous tutelle. J'ai pourtant décidé de n'avoir avec ma famille que des contacts téléphoniques. C'est moi qui déterminerai quand je prendrai contact avec les journalistes.<o:p></o:p>
Quant à ma fuite : quand j'ai dû nettoyer et aspirer la voiture dans le jardin, il s'est éloigné à cause du bruit de l'aspirateur. C'était ma chance. J'ai simplement laissé l'aspirateur allumé.
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D'ailleurs, je ne l'appelais jamais maître, même s'il le voulait. Je pense qu'il voulait se faire appeler comme ça, mais il ne le pensait pas tout à fait.
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J'ai pris un avocat de confiance pour les questions juridiques (...)
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Tout le monde veut sans arrêt poser des questions intimes qui ne regardent personne. Peut-être que je raconterai à ma thérapeute, ou si je devais en ressentir le besoin, ou peut-être jamais. Mon intimité n'appartient qu'à moi.<o:p></o:p>
La personne qui a conduit le ravisseur à la gare avant que celui-ci ne se suicide "ne doit pas se sentir coupable. Il n'y peut rien, c'était la décision de Wolfgang de se jeter sous le train. J'éprouve de l'empathie pour la mère de Wolfgang: je peux me mettre à sa place aujourd'hui et ressentir ce qu'elle ressent. Nous pensons toutes les deux à lui. <o:p></o:p>
Je souhaite remercier toutes les personnes qui se soucient tant de mon sort. S'il vous plaît, laissez-moi tranquille dans les prochains temps. Beaucoup de gens s'occupent de moi. Laissez-moi le temps de pouvoir raconter moi-même. <o:p></o:p>source : LCI
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