• LA GENERATION Y AU TRAVAIL

    VISION DU QUEBEC ... mais peu importe l'endroit, au final ;)

    Karine Gagnon - Le Journal de Québec - 15/03/2006


     

    Leur diplôme encore tout chaud, plusieurs jeunes Y s'attendent à commencer en haut de l'échelle dès leur premier emploi. Portrait d'une génération qui a l'effet d'un tremblement de terre sur le marché du travail.

    Génération Y, Internet, écho, techno, millénaire : les appellations ne manquent pas pour désigner ces jeunes. gés de plus ou moins 20 à 25 ans, ils représentent le quart de la population canadienne.

     

    Très cultivés, dynamiques, passés maîtres dans l'art de communiquer, ces jeunes sont en contrepartie exigeants et impatients, de l'avis de nombreux baby-boomers qui les dirigent. Selon ces derniers, ils enfilent les attentes «un peu comme des bébés gâtés», et ne veulent pas travailler aux fêtes ni les fins de semaine.

    De nombreux baby-boomers ne savent d'ailleurs plus à quel saint se vouer pour comprendre ces mystérieux Y. Au point où cette incompréhension est devenue LA préoccupation de l'heure, au sein de bon nombre d'entreprises...

     

    Être compétitifs

     

    « Ce n'est pas comme les jeunes d'il y a 20 ans, estime Jean Thériault, de Constructions canadiennes 2000. Moi, je rêvais d'être menuisier, alors qu'aujourd'hui, ils rêvent d'être payés mais pas de travailler. On est même obligés de se limiter à construire.»

    Responsable du recrutement de personnel au sein de la Fédération des caisses populaires Desjardins, Léo Drolet se souvient, pour sa part, d'une époque pas si lointaine où « on prenait une job et le salaire qui allait avec.» « Aujourd'hui, les jeunes négocient et discutent entre eux. Ils aiment se comparer et ça ne les gêne pas du tout de dévoiler combien ils gagnent, parce qu'ils veulent être compétitifs.»

    « Ils sont travaillants et éveillés, souligne ce recruteur, mais il ne faut surtout pas les endormir. Ils sont productifs, mais il faut être prêts. Ils veulent quasiment être évalués à tous les jours.»

     

    Plus d'associés

     

    Dans les cabinets d'avocats et les firmes de comptables, le phénomène se traduit par une difficulté à recruter des jeunes qui souhaitent devenir associés.

    « Avant, les jeunes entraient dans les firmes, et c'était clair : c'était pour devenir associé. Aujourd'hui, sur une centaine de personnes qui vont rentrer, une seule va devenir associée», rapporte Nelson Martin, comptable agréé et responsable du recrutement chez Ernst & Young, à Québec.

    De nombreuses filles intègrent la profession: elles comptent pour environ le trois quarts des recrues. « Ce n'est plus la carrière à tout prix, et ça vaut autant pour les gars que pour les filles, remarque M. Martin. Les jeunes vont faire quelques années dans une firme, et se disent»on va voir après.» Ils gèrent plus leur carrière sur du court terme.»

     

    Globe-trotters

     

    Il n'est donc pas étonnant de voir des jeunes qui décident de plier bagages pour le Pérou ou l'Italie, pour quelques mois. Avec l'accord de l'employeur ou non. « Sais-tu que tu y penses à deux fois avant de dire non, quand l'employé est très efficace et que tu as investi dans sa formation et tout », souligne Léo Drolet, chez Desjardins.

    « Nous, ce n'est pas le genre de choses qu'on aurait osé faire, parce qu'il n'y avait pas cette pénurie de main-d'oeuvre, mais plutôt une pénurie d'emplois, observe Jimmy Jolicoeur, directeur du développement des affaires chez Axiome Communications.

    « Ça changé très rapidement. J'ai 34 ans et, quand j'étais petit, on tournait encore les postes de notre gros téléviseur avec une roulette, se souvient-il. Aujourd'hui, ils prennent les nouvelles sur Internet et s'informent avec des Blackberrys.»

    Selon M. Jolicoeur, ces jeunes sont encore mal connus. Dans son domaine, la pub, on travaille très fort pour trouver un moyen de les atteindre. « Ce sont des gens qui ont un gros pouvoir d'achat. Arriver à trouver la formule pour les comprendre, ça vaut de l'or.»

     

     

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