• Acte II article 6 - Capter les idées

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    [article précédent ICI]

     

    — Que crois-tu que tu fais, toi, avec les poubelles des autres, quand ils dorment ? 

    — Je fouille les poubelles des autres, moi ? 

    — Bien sûr. Tout le monde fouille les poubelles de tout le monde. Comment croyez-vous que vous arriveriez à vous comprendre, les uns les autres, si vous ne le faisiez pas ? 

    — J’ai peur de ne pas avoir bien compris. 

    — Ou trop bien ! Tu as très bien compris, ce que j’essaie de te faire comprendre : ton inconscient, la partie obscure de toi, que tu crois posséder individuellement, n’est en réalité qu’un fond commun qui vous réuni tous. Vous êtes liés. Soudés. Tous mis dans un même sac. A respirer le même air, et à vous nourrir tous des mêmes idées. 

    — Et pourquoi plein de gens ont plein d’idées à propos de tout, par exemple, et d’autres, jamais rien ? C’est une question d’antennes ? 

    — C’est une question d’antennes, en effet. Certains sont très doués, pour capter les idées. D’autres, un peu moins. 

    — Ce sont des espions, en quelque sorte ! 

    — Tu te sens espion ? 

    — Vous me considérez comme étant doué pour capter les idées des autres, vous ? 

    — Pourquoi parles-tu des idées des autres ? Quelle est donc cette incohérence ? Les idées n’appartiennent à personne ! Elles sont communes ! Elles vous sont données, prêtées, accordées, exactement de la même manière que l’air que tu respires en bas est collectif et gracieusement offert par le propriétaire. 

    — Ces idées … Elles sont renouvelées, de temps en temps, ou bien ce sont toujours les mêmes qui tournent en boucle ? 

    — C’est une de vos missions, de les faire évoluer, de les métamorphoser, de les transcender. Mais chaque époque bénéficie de son petit festin supplémentaire. A cette période de l’Histoire que vous appelez Renaissance, il y a eu un petit, euh, comment appeler ça, un petit cafouillage, si l’on puit dire. Vous avez hérité de la ration de tout un millénaire d’un coup. 

    — C’est pour cela que l’on a pris autant d’avance, à cette époque ? 

    — Pris de l’avance, c’est bien votre façon de voir les choses, à vous, là-bas en bas ! La vérité, c’est que vous avez tout simplement rattrapé un bon retard ! On ne peut pas dire que vous avez été très productifs, au Moyen Age … 

    — Les croisades, les guerres de religion, ça occupe, vous savez ! 

    — C’est bien ce que l’on vous reproche. 

    — De faire la guerre pour la bonne cause ? 

    — Faire la guerre, ce n’est jamais pour la bonne cause. 

    — Mais si, voyons. Quand l’ennemi est une menace, il faut bien se défendre, attaquer avant qu’il ne le fasse, je ne sais pas moi … On reste les bras croisés à attendre, chez vous, quand il y a de la menace dans l’air ? Et puis, les croisades, tout ça, c’était pour la bonne cause, non ? Eduquer des peuples à la foi, au christianisme, c’était pas bien, ça ? 

    — La foi, pour toi, c’est le christianisme ? 

    — Non … 

    — Alors pourquoi les mets-tu en parallèle ? 

     

     

    [à suivre ICI pour Acte II article 7]

     

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