• Il y a des gens, des personnes, des âmes qui vous marquent toute une vie. Madame Claudine est de celles-ci.

    J’aimerais pouvoir lui dire merci, une dernière fois, pour tous les espoirs qu’elle aura su placer en moi, malgré cette pesanteur immonde et indéfaisable contre laquelle je me serais pourtant battu jusqu’aux dernières forces.
    J’aimerais pouvoir lui dire merci pour toute cette confiance en moi qu’elle aura su me verser dans le cœur, et puis pour cette foi indicible en la réussite, en ma bonne étoile, quelque part, qui brille au-delà des cieux les plus sombres et hostiles.
    J’aimerais pouvoir lui dire combien je suis désolé de ne pas l’avoir reconnue tout de suite, l’autre jour, lorsque je l’ai croisée après dix longues années de silence, combien j’ai honte de ne pas avoir fait demi-tour et venir lui adresser ma plus sincère tendresse.

    Dix ans que nos voix ne se sont pas parlé. Quinze ans que nous ne nous sommes pas croisés.
    Et pourtant, cette vieille dame aux cheveux blancs, je l’ai reconnue, et elle m’a reconnu moi aussi, j’en suis sûr, car bien des fois je pense à elle, sans oser la recontacter, et bien des fois elle doit penser à moi, sans oser le faire non plus de son côté.

    Un jour, j’apprendrai son départ définitif et je saurai enfin combien le temps est précieux lorsqu’il est encore là, devant soi, à portée de main, tout frais et disponible.
    Ai-je encore le temps ?
    Ai-je encore le temps, de prendre mon temps, de douter de moi à ce point et d’avancer à reculons, de feindre la foi et de trembler devant l’inconnu ?

    Il y a bientôt vingt ans, elle me disait : « Surtout, garde toujours cette belle écriture qui est la tienne ! »

    Vingt ans.
    Vains mots.
    Ne subsiste maintenant que le doute et la douleur.

    J’ai bien fait, Madame Claudine, de ne pas m’arrêter, l’autre jour. J’ai bien fait et il ne faudra pas m’en vouloir.
    Lorsque l’on doute, on ne s’expose pas, c’est indécent : on se cache, on s’isole, on se renferme et on meurt.

    A trente trois ans, en vérité, je n’attends maintenant qu’une seule chose : ma résurrection.


     




     

     

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  • Un professeur japonais a inventé une machine pour mesurer le rire et une nouvelle unité, le "ah", afin d'établir si l'hilarité d'une personne est sincère, cynique ou moqueuse.

    "Selon ma théorie, dès que le cerveau détecte quelque chose de rigolo, le diaphragme se met en mouvement", a affirmé vendredi à l'AFP Yoji Kimura, professeur en sciences de la communication à l'université du Kansai (centre-ouest) d'Osaka, port d'attache de nombreux humoristes japonais.

    En posant des capteurs sur des volontaires, notamment au niveau de leur estomac, il a mesuré les mouvements du diaphragme et des muscles. Sa machine peut chercher jusqu'à 3.000 fois par seconde les signaux électriques produits par le corps en cas d'hilarité.

    Selon l'inventeur, cette précision peut permettre d'établir si quelqu'un rit de bon coeur ou se force, voire si la personne s'amuse cyniquement ou par dérision.

    M. Kimura a établi une nouvelle unité de mesure, le "ah", pour classifier les rires. "Nous avons découvert que le rire des enfants est le plus spontané, avec 10 ah par seconde, soit deux fois plus que celui des adultes", explique-t-il.

    Un écart attribué aux "calculs" des adultes, qui perdent leur spontanéité en se demandant s'il est approprié de rire en fonction de la situation.

    Le professeur distingue quatre étapes possibles dans un rire: la détente, la sortie de la norme, le rire de bon coeur et enfin, parfois, l'éclat de rire.

    Pour lui, comprendre le mécanisme faisant passer de l'un à l'autre "est la clé d'un secret de l'âme humaine".

    Car pour M. Kimura, rire permet à l'homme de repartir du bon pied, "comme le redémarrage pour un ordinateur". Et il croit l'humanité capable de passer, après un "siècle de guerre, à un siècle d'humour et de tolérance".



    Source : yahoo news







     
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  • Je suis l’ami des mamies.
    Je n’ai pas d’ami, pas d’amie, pas d’amour ni d’intérêt. Je suis l’être ordinaire qui croise tout le monde et qu’aucun regard ne croise. L’absent présent. Celui qui passe et qu’on ne regarde pas. Le muet d’un monde aveugle. L’ombre d’un spectacle qui ne me mettra jamais en lumière. Mon banquier ne m’aime que pour ce que je lui donne, mes collègues ne m’apprécient que pour l’aide que je leur procure, mon patron me paie par politesse et me sert la main par obligation, les femmes prétextent souvent une grosse grippe, un rhume ultra contagieux, et même ma mère ne m’apprécie pas.
    Je n’ai pas de femme, pas d’enfant, pas de but et pas de plaisir.
    Je suis l’ami des mamies.

    Avec elles, j’ai la cote. J’ai la cote qui monte en flèche et la solitude qui se met en berne. J’ai le charme de leurs amants oubliés et la jeunesse de leurs amis enterrés. J’ai la gentillesse et la politesse, et elles m’offrent leur tendresse et leurs caniches au bout de leurs laisses. Elles doivent parfois penser à moi dès qu’elles se lèvent, avant d’enfiler leurs robes de chambre molletonnées, leurs pantoufles de coton et leurs dentiers de fortune. Elles font un pas vers leurs volets, qu’elles ouvrent tout grand, et puis se font couler un bon vieux café bien chaud, un de ces cafés aux odeurs qui ne se racontent pas, et au goût qui ne s’oublie pas. Leurs tasses de porcelaine se mettent à chanter du bout de leurs cuillers d’inox, et les fleurs de leurs grands vases s’étirent et se réveillent, pendant que l’air frais fait valser leurs rideaux et frétiller leurs journaux de la veille.


    Mamie s'envole !

    A huit heures précises, je suis l’ami des mamies.
    La première se colle à la fenêtre pour me voir sortir de chez moi, et m’adresser un petit coucou timide assorti d’un large sourire plein de compassion. Et puis c’est sa voisine, et puis l’autre, et puis encore des dizaines d’autres, dont j’attrape les bonheurs complices au fur et à mesure de ma traversée de cette grande ville que je connais maintenant si bien.
    Et puis là, juste au-dessus de l’entrée de mon boulot, il y a Simone.

    Simone, je suis sa raison de vivre.
    Des bigoudis plein la tête et des yeux qui lui sortent des orbites. Une tête toute flétrie pour une robe de chambre pleine de plis.
    Le regard inquiet, le visage grave, l’inquiétude pesante. Arrivera-t-il, arrivera-t-il pas ? La grande horloge, tic tac, flic floc, la place qui ne désemplit pas, vroum, tut, vas-y connard tu peux pas avancer ? Tic tac, flic floc, c’est long, la solitude, c’est épuisant, la vieillesse, il y a un journal et un pain à aller chercher, quelques badauds avec qui discuter mais que fait-il, lui, il ne vient pas aujourd’hui ?
    Simone a la vitre contre le front, et la marque du froid qui lui anesthésie toute l'impatience.

    Et puis j’arrive.
    Alors tout s’accélère et tout s’illumine. Les yeux, la tête, la robe de chambre et les bigoudis, tout se met à bouger. Les petits doigts tapotent à la fenêtre et la fenêtre s’entrouve, l’air glacial s’engouffre violemment entre ses petits mollets plein de bleus, et Simone vient immédiatement jusqu’au bord du grand balcon, pour m’adresser l’ultime salut de ceux qui veulent mourir et qui ne meurent point, et aaarghhhh, il va faire beau aujourd’hui ! Il va faire beau mais il ne fait pas chaud, hein ? Brrrrr… Et puis la neige n’est pas loin, hein ? Ohhh, ça oui, il vaut mieux rester au chaud !

    Les rides de Simone


    J’acquiesce.
    Je souris.
    J’ai peur que son dentier me tombe dessus mais j’arrive à rester de marbre. Ne vous penchez pas trop, Simone ! Vous allez salir votre jolie robe de chambre !
    Je lui parle de la météo que je n’ai pas vue, de la neige que je n’ai pas touchée, et du sol glacé qui est juste sous mes pieds. Vous ferez bien attention, hein ? Vous n’irez pas faire du patin à glace en allant chercher votre journal, pas vrai ? Il faudra faire bien attention : le sol est hyper glissant et c’est vite fait de se transformer en acrobate par un temps pareil !

    Vous le lisez le journal ?
    Non. Elle ne le lit pas beaucoup. Mais il y a tout de même des images, alors ça l’occupe.

    Vous le mangez, votre pain ?
    Ah oui. Elle le mange tout les jours. Parfois, il en reste un peu, mais il est quand même drôlement bon et puis quand il en reste trop, c’est sa fille qui le récupère et elle le donne à des chevaux. Ils aiment bien ça, les chevaux ! Ça adore le pain, ces bêtes-là !

    Je suis l’ami des mamies. Quand elles me voient, ça leur fait comme une petite cuiller à café de bonheur dans le cœur.

    Je suis l’ami des mamies, et pourtant, demain, je ne serai pas là.
    Je démissionne. Je pars, je fuis, je m’en vais.
    Je quitte la ville pour pars gagner un peu plus ailleurs.
    Rien ni personne ne me manquera.

    Sauf peut-être Simone.
    Simone qui ne me reverra pas.




     

    FETE DES MAMIES le 2 MARS 2008 !

     

    N'OUBLIEZ PAS !
    DIMANCHE 2 MARS, c'est la fête des Mamies !!!








     

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