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    fallait-pas-l-inviter

     

    Parmi tous les auteurs autoédités que j’ai eu la chance de découvrir, s’il y en a un qui aura cultivé le mystère de son identité bien plus longtemps que les autres, c’est bien lui ! Malheureusement pour celles et ceux qui arrivent à la fin du l’histoire (il aura quand même eu le temps de publier 9 livres), le mystère de la barbe la plus scrutée des auteurs autoédités est désormais révolu…

    Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, « Bienvenue sur Terre » donc, et place au cador de la dérision, l’auteur de l’Aquoibonisme ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie, la malédiction des vampires du crépuscule, comment devenir un brillant écrivain, les mémoires d’Outre-Web, Cinquante nuances de glauque… j’ai nommé Aloysius Chabossot !

     

    Aloysius_Chabossot_barbeBonjour Aloysius. Tout d’abord, une question me brûle les lèvres : pourquoi as-tu décidé d’en finir avec cette barbe légendaire, et surtout, est-ce que tu nous promets d’écrire toujours aussi bien maintenant que le masque est tombé ?

    Hello Charlie ! Tu fais sans doute référence  à la photo qui orne dorénavant ma page auteur d’Amazon…  Mais, pour tout te dire, je ne suis même pas sûr que ce soit vraiment moi…  Quoi qu’il en soit, je dirais que la présence ou l’absence d’une barbe ne change rien à mes (fabuleuses) capacités rédactionnelles.

     

    Sauf erreur de ma part, tu as actuellement 9 ouvrages à ton actif. Quand as-tu commencé à t’autoéditer, pour quelles raisons, et y a-t-il un fil conducteur qui puisse relier tes différents ouvrages entre eux ?

    Écoute, je préfère te faire confiance, car j’ai la flemme de recompter. Grosso modo, c’est ça. J’ai commencé dans l’auto-édition en 2012, après être passé par un éditeur traditionnel (Milan). Pourquoi ? Tout simplement parce que les projets qui ont suivi Comment devenir un brillant écrivain n’ont pas eu de suite chez Milan, ni chez les autres d’ailleurs.  L’auto-édition m’a permis de publier ces projets, de les faire exister (à mes yeux surtout, moins vis-à-vis des lecteurs, mais on ne peut pas tout avoir !)  Mes bouquins n’ont pas vraiment de fil conducteur en commun, si ce n’est la fantaisie, peut-être. Je suis dans l’incapacité d’écrire quelque chose de « sérieux ». Dès que j’essaie, ça bifurque au bout de 3 pages.  Dans la vie je suis pareil. C’est ma façon de décompresser face aux angoisses qui m’assaillent : la météo, la facture d'électricité, la mort, etc.

     

    L’autoédition, en une phrase « Aloysius Chabossot », c’est quoi ?

    L’autoédition, c’est l’autosatisfaction de se voir éditer. Bon, je serais tenté de dire aussi : c’est se démerder tout seul pour tout faire du sol au plafond, mais ce n’est pas la réalité car il existe une communauté très solidaire sur les réseaux sociaux, et on trouve toujours une réponse aux problèmes que l’on rencontre, que ce soit pour le choix d’une couverture, le formatage d’un ePub, ou une recette pour le menu du soir.

     

    Dans tes livres, tu sembles porter un regard assez cynique sur les activités humaines en général. Pourquoi écris-tu ? Qu’est-ce qui te pousse à écrire selon toi ?

    Franchement, qui aujourd’hui pourrait encore porter un regard attendri sur les activités humaines ? Ca me vient tout naturellement, en fait. Sinon, écrire permet d’exister au delà du simple cercle familial et professionnel et donc ouvrir son horizon, je pense que c’est ça qui me motive surtout (ah oui ! Et aussi : devenir riche).

     

    Pratiquement tous les auteurs ont un métier en parallèle à leur activité d’écriture. En quoi ta vie de tous les jours t’aide-t-elle dans ton travail d’auteur, ou au contraire en quoi y constitue-t-elle un obstacle ? Je prends le risque d’ouvrir un long débat : le monde actuel est-il fait pour ceux qui ont l’écriture qui bouillonne au fond des tripes ?

    J’ai un métier en parallèle (comme 99% des gens qui écrivent, d’ailleurs) mais comme je suis journaliste, il se trouve que j’écris aussi pendant mon travail. Et puis je me couche très tard, donc le temps n’est pas un obstacle. Non, le vrai obstacle, c’est la flemme. Je peux passer plusieurs années sans écrire une ligne. Et puis un jour, l’envie revient, je ne contrôle pas. Donc, pour reprendre ton expression, ça ne bouillonne pas vraiment au fond des tripes. Tant mieux, d’ailleurs, car la graphomanie ne donne que rarement de bons résultats !

     

    Quels sont tes auteurs de prédilection ? Quelles lectures ont nourri ta personnalité avant que tu te mettes à écrire à ton tour ?

    J’ai été un très gros lecteur de fiction pendant longtemps. Aujourd’hui, je n’en lis quasiment plus, je préfère les essais, les bio, les documents. En fait, je n’arrive plus à adhérer au « pacte de lecture » qu’impose la fiction.  Je précise que ce n’est pas une posture. Je n’y peux rien !

    Cela dit, j’ai encore et toujours des auteurs de prédilections, sur lesquels je reviens régulièrement, en mode dégustation : quelques pages, quelques chapitres. En général, ils n’ont pas côtoyé le classement de l’express depuis un certain temps : Cervantès, Félix Fénéon (les nouvelles en trois lignes), Arthur de Gobineau (dont la longue nouvelle “Mademoiselle Irnois” est un des chefs d’œuvre du XIX siècle), Jean de la Ville de Mirmont (les dimanches de Jean Dézert), Emmanuel Bove, Vladimir Nabokov, JL Borgès, et j’en passe. En contemporain, j’aime beaucoup Houellebecq, même si ses romans les plus intéressants sont les deux premiers.  Beaucoup de gens (essentiellement ceux qui ne l’ont pas lu, en fait) le classent parmi les pornographes. Ce que je retiens pour ma part est son humour, assez désespéré.

    En fait, mes  lectures n’ont pas vraiment influencé ce que j’écris, sauf peut-être pour L’aquoiboniste qui est ce que j’ai fait de plus personnel (C’est sans doute pour ça que ça n’intéresse que très peu de monde. Mais ce n’est pas grave, je suis très content de l’avoir écrit, ne serait-ce que pour ceux qui l’ont apprécié !)

     

    aloysius-chabossot-le-vraiQuels sont les sujets,  situations et personnages qui t'inspirent le plus ?

    L'inadaptation, l’incompréhension, la solitude, la rédemption. Bon, dit comme ça, tout ça n’a pas l’air très fun, vu que j’écris essentiellement des textes à visée humoristiques. Mais en fait, ce sont des thèmes qui se prêtent très bien à un traitement humoristique.

     

    Quel livre de ton cru conseillerais-tu à un lecteur qui souhaite te découvrir ?

    50 nuisances de Glauquepuisqu’il fait référence à quelque chose que tout le monde a au moins vaguement entendu parler (le roman coquinou 50 nuances de Grey), mais qui part dans une tout autre direction ; ou le petit dernier Fallait pas l’inviter, qui est assez trépidant. Les deux ont un point commun : c’est une femme qui raconte l’histoire. J’aime bien me transformer en femme pour écrire !

     

    Si cela n'est pas indiscret et que cela ne te semble pas prématuré d'en parler, quels sont tes autres projets en cours ou futurs ?

    Pour le moment, rien, d’autant que Fallait pas l’inviter est disponible depuis quelques jours seulement. En fait, tout dépend du succès rencontré avec ce roman. S’il marche bien, c’est plus motivant de se remettre au travail. Sinon, ça attendra, je ne suis pas pressé !

     

    Pour finir, tu nous offres un petit exercice de style ? Tu nous racontes ton réveil de ce matin ?

    Je vais te décevoir : je ne sais pas faire ça ! J’ai participé une fois à un atelier d’écriture, et ça a été la catastrophe, car je n’arrivais pas à me mettre dans le bain ! J’espère que tu ne m’en veux pas trop !? :-)

     

     

    Retrouvez Aloysius Chabossot sur Amazon :
    www.amazon.fr/Aloysius-Chabossot/e/B004MQPX32/

    Ou sur son blog personnel :
    http://comment-ecrire-un-roman.eklablog.net/

    Aloysius se dévoile : « le Tremplin des auteurs », de Vera Sayad…
    https://www.youtube.com/watch?v=c2zYMT6Vbrc

    Page Facebook Auteur :
    https://www.facebook.com/aloysius.chabossot

    Compte Twitter :
    https://twitter.com/chabossot


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  • J’ai eu le plaisir de rencontrer Karen Merran au Salon du Livre à Paris. Karen est une auteure pleine d’énergie, de générosité et d’optimisme, et son premier roman Il était une fois dans le métro est loin de passer inaperçu. Énergie, générosité et optimisme sont-ils justement quelques-uns des ingrédients secrets de son succès ?


    IL ÉTAIT UNE FOIS DANS LE MÉTRO
    LE PITCH :

    Ce que la pétillante Maya préfère dans sa routine quotidienne "métro, boulot, dodo", c'est le métro. Elle aime observer les gens et imaginer leur vie.
    Chef de produits capillaires au sein du service marketing de Beauty Corporation, c'est aussi dans le métro qu'elle trouve les idées de shampoings ou lotions les plus innovantes.
    Un matin, à la station Saint-Lazare, d'une façon tout à fait inattendue, elle fait la connaissance de Roger, un SDF qui gagne sa vie en vendant Le Guide des restos pas chers. Elle décide alors de l'aider en élaborant une stratégie marketing. L'objectif qu'elle s'est fixé : trouver une idée originale pour que les gens lui donnent un peu plus d'argent et lui permettent de se sortir de l'impasse où il se trouve : pas de logement, pas de travail / pas de travail, pas de logement.

    "La sympathie des personnages complète l'humour et la tendresse inhérents au récit sur un fond naturellement philanthrope." – Magazine Elle

     

    SORT EN LIBRAIRIE AUJOURD'HUI MERCREDI 3 JUIN 2015 !
    PUBLIÉ PAR LES ÉDITIONS MICHEL LAFON


     

    1)   Bonjour Karen. Il était une fois dans le métro raconte l’histoire d’une chef de service marketing, d’une société de produits cosmétiques, qui fait la connaissance d’un SDF qu’elle va décider d’aider. Peux-tu nous en dire plus ?

     

    C’est l’histoire de Maya, une chef de produits capillaires qui prend le métro tous les jours pour aller travailler. Un matin, elle se fait voler son portable. Un homme tente d’arrêter son agresseur. C’est Roger, un SDF qui gagne sa vie dans le métro. Ils sympathisent et Maya décide de lui venir en aide en élaborant une stratégie marketing pour qu’il gagne plus.

     

    couv lafon

     

    2)   Notre société ignore totalement ceux qui ont échoué financièrement au point de ne plus avoir de toit sous lequel dormir. Pour autant, avoir de l’argent n’est pas représentatif en soi de la véritable valeur d’une personne. Les SDF seraient-ils, malgré eux, les gardiens de valeurs que nous avons tendance à négliger dans notre lutte contre la sécurité financière ?

     

    Je ne suis pas sûre… Certains SDF sont dans des situations tellement précaires, qu’ils n’ont qu’un seul objectif : survivre. La survie peut faire oublier certaines valeurs justement.

     

    3)   On devine que Maya va forcément changer la vie de ce SDF, mais en quoi cette rencontre avec Roger va changer la sienne ?

     

    Maya est une jeune fille de 28 ans issue d’une famille juive sépharade qui s’inquiète qu’elle ne soit pas encore mariée. Cette rencontre avec Roger va l’aider à grandir et à s’affirmer.

     

     

    4)   Le secret du bonheur, c’est quoi, pour toi ? En quoi le fait de pouvoir aider les autres à avoir une vie meilleure est une étape essentielle dans notre quête personnelle du bonheur ?

     

    C’est peut-être totalement naïf, voire mièvre… Ce qui me rend heureuse, c’est d’être à l’origine du bonheur de quelqu’un. J’ai toujours rêvé de sauver une personne. Seulement, voilà, je ne suis ni pompier, ni médecin. Je travaille dans un bureau. Je passe beaucoup de temps en réunion. Donc l’occasion de sauver quelqu’un ne s’est jamais présentée ! C’est pour cela que j’ai imaginé l’histoire d’une fille qui essaie de sauver un SDF. Même si c’est juste une fiction, écrire cette histoire m’a rendue heureuse !

     

    5)   Une idée de roman comme Il était une fois dans le métro, est-ce que ça naît comme ça, un beau jour, tout simplement en croisant la route d’un SDF ?

     

    Cette idée de roman est née dans le métro ! Je prends les transports en commun pour aller travailler. Et un matin, un homme entre dans mon wagon. Il explique qu’il a perdu son emploi, qu’il a faim et qu’il a besoin d’une pièce pour manger un repas chaud. Deux personnes lui donnent une pièce. Il sort. Puis un autre homme entre dans le wagon avec un discours quasi similaire. Personne ne lui donne une pièce. C’est à ce moment que je me dis, si ce deuxième homme avait eu un discours différent, peut-être qu’il aurait gagné quelque chose. Et moi, si j’étais à la rue, dans cette situation, qu’est-ce que je raconterais aux gens pour qu’ils me donnent de l’argent ? J’ai noté quelques idées et un jour je me suis lancée.

     

    6)   Un jour, à Paris, dans le métro, je suis tombé sur un SDF qui jouait Les 4 saisons de Vivaldi, au violon, comme un virtuose. Les gens passaient, certains levaient la tête vers lui, mais sans plus. Je suis resté à l’écouter, j’ai laissé filer trois rames de métro vers cette fuite du temps que j’avais décidé de mettre sur pause, je lui ai donné les quelques pièces que j’avais sur moi, et je lui ai demandé ce qu’il faisait là car il n’était manifestement pas à sa place. Il m’a dit qu’il était de Moscou et qu’il avait besoin d’argent pour rentrer chez lui. Et il avait effectivement été concertiste. J’ai été très triste de voir à quel point notre société est aveuglée par les décors, les costumes et les apparences. Ton roman est auto-édité. Rien que pour cette raison, nous savons qu’une grande partie des gens (et je veux parler des amoureux des livres) ne voudront pas le découvrir tant que les médias n’en parleront pas. Que penses-tu de la réputation de l’autoédition, pourquoi as-tu fait ce choix, et quelle accroche pourrait écrire ton personnage de Maya pour convaincre les lecteurs de lire ton livre ?

     

    Lorsque je me suis autoéditée, j’ai eu l’impression de m’autoproclamer auteure. Mais je n’avais pas l’impression d’être auteure aux yeux des autres. Je me sentais comme une sorte d’imposteur. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à faire ma propre promotion. C’est ma cousine qui a créé ma page Facebook. Et puis, la magie du bouche à oreilles a pris. Quelques blogs ont parlé de mon livre, je suis entrée dans le top 100 Amazon, puis le top 50, pour finir dans le top 5 des meilleures ventes Amazon, et finalement, les éditions Michel Lafon m’ont contacté pour éditer mon livre.
     

    7)  Depuis quand écris-tu ? As-tu un nouveau projet en cours ? Quelle est l’importance de l’écriture pour toi ?

     

    Un vieux rêve d’enfance ! J’écris pour mon plaisir depuis une dizaine d’années. Avant ce livre, j’avais surtout écrit des histoires pour enfants (pour mes enfants plus précisément). J’ai effectivement quelques idées d’histoires que je n’ai pas encore eu le temps de mettre sur papier. Mais le moment viendra !

     

    8)   Un bon livre, pour toi, en une phrase, c’est quoi ?

     

    Un bon livre, c’est quand on vit l’histoire plus qu’on ne la lit.   


     

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    sans que cela n'ait d'incidence ni sur les droits d'auteur de Karen, ni pour son éditeur.
    Merci d'avance de nous encourager à promouvoir beaucoup d'autres auteurs !
     

     

    Informations complémentaires :

    Retrouvez Karen Merran sur le site de son éditeur Michel Lafon :  

    http://www.michel-lafon.fr/livre/1602-Il_etait_une_fois_dans_le_metro.html 

     

     

    En savoir plus :

    http://leparisdunechicfille.com/2014/07/30/karen-meran-notre-auteure-lete/

    http://www.crif.org/fr/alireavoiraecouter/il-%C3%A9tait-une-fois-dans-le-m%C3%A9tro-par-karen-merran/53742


    2 commentaires
  • 1.  Bonjour Amélie, tu as deux ouvrages à ton actif, dont un « petit » dernier publié le 3 mars dernier et qui cartonne en ce moment dans le top Kindle ! Mais pour commencer, qui es-tu, que fais-tu dans la vie, et comment es-tu arrivée l’autoédition ?

     

    Bonjour Charlie, et merci de m’ « accueillir » sur ton site. Une présentation très succincte, alors, car je n’aime pas trop parler de moi ! J’ai trente ans (une petite voix me souffle à l’oreillette qu’en réalité je viens d’en avoir 31, mais apparemment, j’ai tendance à l’oublier…), je vis à Lille, et avant de me lancer dans l’aventure de l’écriture, j’ai d’abord été une dévoreuse de livres… Aujourd’hui encore, mon père me répète régulièrement que lui et ma mère ont eu la paix le jour où j’ai enfin su lire et que brusquement la maison est redevenue silencieuse…

    Quant à l’autoédition, j’y suis venue un peu par hasard quelques mois après avoir achevé Fidèle au poste, car je n’avais aucune idée de la facilité pour un auteur de publier lui-même ses écrits. Aujourd’hui, l’essor du livre numérique est une formidable opportunité pour tous les écrivains, c’est la possibilité de trouver ses lecteurs et d’avoir une relation presque directe avec eux…

     

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    2.    Y a-t-il un événement en particulier, dans ta vie, qui t’a donné l’envie d’écrire ?

    J’ai commencé à écrire quand j’étais à l’école primaire, et la première envie, c’était de raconter des histoires. C’est cette envie qui ne m’a pas quitté, même si j’ai mis trente ans avant de me lancer dans l’aventure d’un roman. Créer des personnages, les imaginer physiquement, chercher des failles qui les rendent humains. Inventer une intrigue, des rebondissements, viser l’inattendu et la surprise. Penser qu’on va quelque part alors que finalement, ce sont parfois les personnages eux-mêmes qui décident de ce qu’ils ont envie de faire…

     

    3.  Comment naissent tes personnages ? T'inspires-tu de simples observations ? Y mets-tu beaucoup de toi-même ?

     

    Il y a sans doute un peu de moi dans chacun de mes personnages, oui. Avant d’écrire quoi que ce soit, ils ont trotté un certain temps dans ma tête. Ils ont mûri, ils ont pris de la profondeur, ils se sont étoffés, jusqu’à ce que j’aie l’impression qu’il s’agisse de véritables personnes, avec leurs qualités et leurs défauts, avec leurs tics, leurs aspirations et leurs rêves… C’est à ce moment-là, une fois qu’ils ont été quasi réels, et que l’intrigue tenait la route, que j’ai enfin commencé à écrire.

     

    4.    As-tu des thèmes de prédilection, et quelles sont tes inspirations ?

    J’aime écrire des choses réalistes (ou du moins qui semblent réalistes !). J’aime parler des relations humaines, de ce qui fait de nous des êtres plus ou moins torturés, plus ou moins attachants.

    Je m’inspire de mon vécu et de mon quotidien, bien sûr. Des émotions que j’ai pu ressentir, de traits de caractère de personnes que j’ai pu rencontrer… Pour Fidèle au poste, l’idée première, c’était de parvenir à piéger le lecteur. Je voulais absolument réussir à écrire un roman où à aucun moment, le lecteur ne puisse deviner ce qui allait se passer ensuite. Je voulais lui donner l’impression de tout savoir, pour qu’il découvre au chapitre suivant qu’il s’était trompé sur toute la ligne. C’était vraiment l’objectif qui m’a tenue tout au long de l’écriture… Et j’espère l’avoir atteint !

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    5.   À l’heure où je rédige cette interview, Fidèle au poste est numéro 1 des ventes de livres « Policier et Suspens » d’Amazon.fr. Peux-tu nous faire un résumé succinct de ce livre ?

     

    Fidèle au poste, c’est un roman à trois voix, qui suit l’histoire de trois personnages dont les destins s’entrecroisent. Gabriel et Chloé vivent à Saint-Malo et forment un couple sans histoires, jusqu’au jour où Chloé disparaît brutalement et laisse son mari affronter un deuil qui lui semble insurmontable. C’est alors qu’Emma, une jeune photographe, s’installe dans la ville et fait, évidemment, la rencontre de Gabriel.

    Mais il est possible que rien de tout ça ne soit si simple, que les apparences soient trompeuses… Chloé pourrait n’être pas si loin que ça, Gabriel pourrait tomber amoureux d’Emma, Emma pourrait avoir des choses à cacher… ou pas !

     

    6.   Les commentaires des lecteurs sont très positifs. Comment a commencé cette aventure ? Que penses-tu avoir fait de particulier (hormis le fait d’avoir écrit un bon livre !) pour amorcer le bouche à oreille des lecteurs ?
     

    Lorsque j’ai cliqué – en fermant les yeux ! – sur le bouton « publier » de la plateforme d’Amazon, je n’aurais jamais imaginé un tel engouement pour le roman que j’avais écrit quelques mois plus tôt. Bien sûr, j’espérais qu’il plairait et convaincrait des lecteurs, mais je n’avais aucune idée de l’aventure dans laquelle je m’embarquais. J’en ai parlé à mes amis, ma famille, et mes collègues, bien sûr. J’ai fabriqué des marque-pages artisanaux que j’ai distribués un peu partout, et fait une série de photos un peu décalées pour alimenter ma page Facebook. Mais c’est tout. Je n’ai aucune idée de ce qui fait que ce roman-là plutôt qu’un autre ait été propulsé en tête des ventes aussi vite. Chaque jour, je me dis que ça va s’arrêter, et que ça aura été une formidable aventure. Je reçois régulièrement des messages de lecteurs ou des commentaires sur la page Amazon, et je me sens tellement reconnaissante envers toutes ces personnes qui prennent la peine de partager leur avis et de m’encourager…

     

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    7.   Ton premier ouvrage publié (Combien de temps) était autobiographique. Est-ce que tu penses revenir un jour revenir au genre autobiographique, ou était-ce un « accident » de parcours ?
     

    Combien de tempsest un récit très particulier, que j’ai écrit lorsque ma maman était malade. L’écriture m’a permis de tenir le coup, de prendre la distance, de confier des choses dont je n’aurais sans doute pas pu dire à haute voix. Et la publication en 2011 de ce livre était davantage pour moi une étape de deuil qu’autre chose. Aujourd’hui, les lecteurs qui ont apprécié Fidèle au poste découvrent cet ouvrage, et en apprennent un peu plus sur moi, mais je compte poursuivre dans la voie de la fiction.

     

     

    8.    Quel est le moment que tu préfères dans le travail d’écriture ?

    C’est difficile de choisir, car chaque étape a quelque chose de particulier, mais si je devais en choisir un seul, je dirais que c’est le moment où mes doigts se mettent soudainement à filer sur le clavier et racontent tout autre chose que ce que j’avais prévu au départ. Les moments où d’un seul coup, tout semble prendre sens, où tout semble être évident, et où j’ai l’impression de me laisser guider par les personnages eux-mêmes plutôt que de leur imposer le chemin que j’avais pré-tracé. Il y a quelque chose de magique dans ces instants, c’est comme avoir subitement le sentiment d’être exactement là où il faut au bon moment.

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    9.    Si un éditeur te contactait aujourd’hui pour te proposer un contrat, quelle serait ta réaction ?

    Pour être tout à fait sincère, je suis depuis quelques semaines en contact avec plusieurs maisons d’édition qui s’intéressent à Fidèle au poste et au petit succès que le roman connaît depuis sa publication. Mais il n’y a encore rien de fait, rien de concret, donc il va falloir patienter encore un peu pour que je puisse en dire plus.

    J’apprécie énormément l’aventure de l’autoédition, car il y a quelque chose de grisant dans le fait de pouvoir tout maîtriser et d’être le seul maître à bord, mais je sais aussi que cette aventure prendrait sans doute des proportions tout autres si mon roman se retrouvait un jour dans les rayons des librairies… À suivre, donc !

     

     

    10. Et enfin, si cela n'est pas indiscret et que cela ne te semble pas prématuré d'en parler, quels sont tes autres projets en cours ou futurs ?
     

    Je me suis lancée dans l’écriture d’un second roman il y a quelques semaines, après l’avoir mûri plusieurs mois dans ma tête. Avant de retrouver mon clavier, j’avais très peur de ne pas retrouver la facilité que j’avais eue lors de l’écriture de Fidèle au poste, mais mes doutes se sont rapidement envolés et j’ai hâte de présenter aux lecteurs de mon premier roman mes nouveaux personnages, même si ce ne sera pas pour tout de suite.

    Tout en ayant évidemment l’appréhension de la comparaison avec Fidèle au poste, d’autant plus qu’il s’agira d’une histoire très différente, où le suspense ne sera pas la clé de voûte du livre…

     

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